Offredo suspendu un an
Depuis le 6 janvier dernier, Yoann Offredo est suspendu à la décision de la Commission de discipline. Pour avoir raté trois contrÎles inopinés, en enfreignant les rÚgles de localisation, lors des 18 mois, il savait qu'il encourait une suspension. Et la commission lui a infligé une sanction d'une année. C'est dur pour un coureur qui voulait confirmer tous les espoirs placés en lui aprÚs sa 4e place dans la semi-classique du circuit Het Nieuwsblad, une 7e place à Mila-San Remo et une 11 à Gand-Wevelgem. C'est d'autant plus difficile que la sanction ne débute que le 1er février, ce qui met toute sa saison 2012 à l'eau.
"Je le crie de toutes mes forces, je n'ai jamais trichĂ© et j'ai toujours pratiquĂ© le cyclisme avec honnĂȘtetĂ©. Je suis aujourd'hui triste, dĂ©sabusĂ© et meurtri. Il me semble, toutefois, que dans l'Ă©chelle des sanctions infligĂ©es aux coureurs, cette suspension d'un an est disproportionnĂ©e", a protestĂ© le coureur dans un communiquĂ©. S'il dispose de 30 jours pour faire appel auprĂšs du Tribunal arbitral du sport (TAS), il semble plutĂŽt dĂ©cider Ă se tourner vers la justice Ă©tatique: "Cette sanction cause un dommage Ă ma carriĂšre et Ă ma rĂ©putation. Elle met en doute l'homme que je suis et je me rĂ©serve le droit d'en appeler au jugement d'une cour civile. Non pour revenir seulement Ă la compĂ©tition mais pour faire valoir une sanction juste".
Offredo pas comme Baugé ?
Du cĂŽtĂ© de la FDJ-Big Mat, l'inquiĂ©tude est grande autour d'un homme sensible, et la colĂšre profonde quant au verdict. Car le 6 janvier dernier, le mĂȘme jour, on appernait que GrĂ©gory BaugĂ©, le multiple mĂ©daillĂ© de la piste français, avait lui-aussi commis trois manquements Ă la rĂšgle de localisation antidopage, ce qui lui avait valu une suspension d'un an. Mais elle Ă©tait rĂ©troactive et se terminait en dĂ©cembre 2011, ce qui laisse le pistard français en course pour aller disputer les Jeux Olympiques Ă Londres. Dans ce dossier, une querelle avait d'ailleurs opposĂ© la FĂ©dĂ©ration française Ă l'Union internationale (UCI), la premiĂšre regrettant que la seconde ait retirĂ© mĂ©dailles et titres au coureur et qu'elle ait tardĂ© Ă l'en avertir, dĂ©passant la date limite pour un recours. Pour revenir au cas de Yoann Offredo, son dernier manquement (du fait de son Ă©quipe) datant du mois de juillet 2010, la suspension n'aurait-elle pas pu dĂ©buter Ă ce moment-lĂ ? Il ne semble pas. "Il crie Ă l'injustice et il a raison, je le soutiens. On assume le rĂšglement, mais il faut qu'il soit pour tout le monde pareil", clame Martial Gayant, le directeur sportif de la formation, dans L'Equipe. Et Marc Madiot, le manageur de la formation, d'ajouter: "Je crois qu'on arrive Ă certaines limites d'un systĂšme. Maintenant, il est comme cela. Personne n'avait mesurĂ© les Ă©ventuelles consĂ©quences de tout cela".
En retard pour fournir son programme des trois mois en décembre 2010 et en juin 2011, engagé dans une course au dernier moment par son équipe alors que ce n'était pas prévu en juillet 2011, Yoann Offredo paye cher son manque d'assiduité à remplir les documents de localisation.
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