Paris-Nice : Egan Bernal remporte le classement général, la dernière étape pour Ion Izagirre
Ce n'était un secret pour personne. Quand Egan Bernal avait été envoyé aux côtés de Geraint Thomas et Christopher Froome sur le Tour de France 2018, c'était pour forger un futur leader de grand tour. De retour en France sur Paris-Nice cette année, au milieu d'un plateau très relevé, Bernal n'était pas forcément le favori. Le coureur de 22 ans a d'abord très bien joué le coup dans les bordures, aidé par une équipe expérimentée. Sur le chrono, il a décroché une belle sixième place. Dans l'étape reine samedi, il a battu tous les leaders sauf Nairo Quintana pour revêtir le maillot jaune de leader.
Récemment les dernières étapes de Paris-Nice avaient souvent rebattu les cartes. En 2018, Marc Soler avait chipé la victoire finale à Simon Yates pour deux secondes. Malgré son matelas d'avance de 45 secondes, Egan Bernal n'était pas assuré de garder le jaune à Nice. Dimanche, le jeune prodige colombien a d'ailleurs été virtuellement battu par Nairo Quintana pendant quelques minutes. Son compatriote a tenté un coup de force à 48 km de l'arrivée, lui à qui l'on reproche un attentisme perpétuel sur la Grande Boucle.
Astana brille encore
Après être sorti du groupe maillot jaune, il a bénéficié de l'aide de Héctor Carretero, redescendu du groupe de tête pour l'aider à creuser son avance. Puis, c'est le tenant du titre Marc Soler qui s'est mis à la planche pour son leader. Joli coup de la part de la Movistar : Quintana n'est jamais repris par les gros. Mais derrière, Bernal a géré l'écart. Il ne devait pas concéder plus de 46 secondes pour être sacré. Finalement, il coupe la ligne seulement quatre secondes après Quintana, qui termine la course avec une honorable deuxième place au général.
Après le coup de force de la Movistar, neuf coureurs en ont profité et surtout Ion Izagirre (Astana). Le coureur espagnol, quatrième l'an passé, ne représentait plus aucun danger au général. Il est parti en solitaire à 12 km de l'arrivée pour lever les bras dans les rues de Nice, un peu plus d'un mois après sa victoire finale sur le Tour de Valence. Astana continue de bomber le torse avec une 18e victoire cette année déjà. Et dans le même temps, à quelques secondes près, Jakob Fuglsang a remporté la cinquième étape de Tirreno-Adriatico.
Si Izagirre termine à la 21e place, Astana a également réussi à placer Luis Leon Sanchez à la 9e place du classement général final, lui l'ancien vainqueur de Paris-Nice (2009). Derrière Bernal et Quintana, c'est Michal Kwiatkowski qui complète le podium à 1'03, signe de la très bonne gestion de la Sky sur les huit jours de course. Romain Bardet (AG2R La Mondiale) termine meilleur français avec une correcte cinquième place à 1'45 du vainqueur. Top 10 aussi pour Rudy Molard (Groupama-FDJ), septième à seulement deux minutes d'un podium. Sa Vuelta 2018 n'était pas un feu de paille. La formation de Marc Madiot pourra aussi se satisfaire de la très belle 11e place de Valentin Madouas, en progrès constant dans l'ombre des cadors.
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