Paris-Nice : "Il ne faut rien s'interdire", s'enthousiasme David Gaudu après sa deuxième place dans la course par étape
"Il ne faut rien s'interdire", s'enthousiasme David Gaudu, invité du Club info ce dimanche sur franceinfo. Le coureur cycliste de la Groupama-Française des Jeux a terminé deuxième au classement général de Paris-Nice, de bon augure à quelques mois du prochain Tour de France. Surtout, le Français a réussi l'exploit de s'intercaler entre les deux stars du cyclisme mondial : le gagnant de l'épreuve, le Slovène Tadej Pogacar, double vainqueur du Tour de France, et le Danois Jonas Vingegaard, dernier champion de la Grand Boucle. Le coureur Breton se dit "surpris" par sa performance, mais fait part aussi de sa "satisfaction". Il a salué la "performance de son équipe", et notamment celle de son coéquipier, le sprinter, Arnaud Démare avec qui les relations "étaient difficiles" ces derniers mois.
franceinfo : Quel sentiment domine après ce Paris-Nice. La satisfaction ou un peu de déception de ne pas avoir pu aller chercher la victoire finale dans cette dernière étape ?
David Gaudu : Il y a de la satisfaction parce que, mine de rien, voilà, aujourd'hui, on l'a vu dans le final quand Pogacar attaque personne ne peut le suivre, c'était lui le plus fort. Aujourd'hui, sur la forme physique, il n'y a pas photo. Il n'y a pas de regrets à avoir. Deuxième sur Paris-Nice, on me l'aurait dit au départ, on aurait signé des deux pieds et des deux mains. Forcément, il y a de la satisfaction parce qu’en plus, on a vu la forme et la force collective de l’équipe cette semaine, de la première étape à aujourd’hui en passant par le chrono par équipe. Je pense qu’on a vu le travail qui a été fait. C’est une belle récompense pour le collectif aussi.
Tout le monde annonçait un duel entre Pogacar et Vingegaard mais finalement vous vous glissez entre les deux. Etes-vous surpris ?
On est un petit peu surpris. On venait forcément pour jouer le classement général et essayer de se rapprocher, voire d'être sur le podium du classement général. Il faut passer par là avant de pouvoir espérer réaliser un podium du classement général du Tour de France. Donc, aujourd’hui, c’est une petite surprise cette deuxième place à Paris-Nice. Mais comme je l’ai dit, il ne faut rien s’interdire. Tout le monde est humain, mais il faut savoir rester humble aussi. Il faut prendre les choses comme elles viennent. Ce soir, on est très heureux.
Qu’est-ce qu’il vous a manqué pour battre Pogacar ?
La forme physique ! Pogacar a été plus fort physiquement, donc voilà, je pense que mentalement, on n'a rien lâché. Mais cette semaine, ils étaient plus forts que nous. Il faut encore progresser en montagne. Après, on ne savait pas quel niveau affichaient Pogacar et Vingegaard. Le Tour n’est qu’au mois de juillet, il y a encore le temps et de l'eau va encore couler sous les ponts. Il faut prendre ce qui est à prendre et on va continuer à travailler. Si un jour, physiquement, j'arrive à aller chercher une grosse victoire comme ça, ce sera parce que j'aurai travaillé là-dessus et que physiquement, je serai plus fort. La confiance est là et je pense que justement, le Tour de France m'a fait énormément de bien surtout l’an dernier. Cela fait énormément de bien en tout cas de voir l'équipe qui me fait confiance dans tous les cas. Quand vous avez encore trois équipiers au pied des derniers cols, que vous êtes l'équipe la plus représentée presque tous les jours, vous vous dites que vous n'avez pas le droit de lâcher mentalement et ça donne une source de motivation et de force supplémentaire.
Vous avez évoqué votre position au sein de votre équipe. Comment s'est passée la semaine de votre formation de la Groupama FDJ, notamment avec votre coéquipier Arnaud Démare ? On sait que les relations sont ouvertement compliquées...
C'était compliqué, on va dire. L'équipe avait pris les choses en main et a très bien travaillé sur notre sujet et du coup. Cela a permis d'apaiser la pression et les tensions des deux côtés. La semaine s'est très bien passée. Arnaud a fait quelque chose d'exceptionnel en me lançant pour une bonification l’autre jour, il garde sa ligne sur la droite et il a enfermé Pogacar. Au final, Arnaud et moi, on fait un et deux. Le groupe a bien vécu cette semaine et je pense que voilà, on l'a vu tous les jours, ce collectif.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.