Paris-Nice : Maximilian Schachmann frustre Julian Alaphilippe au sprint et s'impose sur la première étape
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Jour de première pour Maximilian Schachmann. Alors qu’il n’avait jamais pris le départ de Paris-Nice, l’Allemand de la Bora-Hansgrohe a fait coup double ce dimanche, sur la première étape faite de deux boucles autour de Plaisir (Yvelines). Le Berlinois de 26 ans s’est montré le plus fort sur un sprint disputé à quatre avec Dylan Teuns (Bahrain-McLaren), Tiesj Benoot (Sunweb) et Julian Alaphilippe (Deceunick-Quick Step), qui manque le podium de justesse. C’est la première victoire de la saison pour le champion d’Allemagne, qui s'empare également du maillot de leader.
On a bien cru que le départ de cette 78e édition de la “Course au soleil” ne serait jamais donné tant la crainte d’une annulation a longtemps pesé sur les organisateurs, obligés de prendre des mesures inédites face à l’épidémie de Covid-19 qui se propage en France. Le peloton - largement amputé après que sept équipes ont choisi de se retirer - s’est tout de même élancé de la commune de Plaisir, dans les Yvelines, théâtre d’une première étape accidentée.
Frayeur pour Bardet et Barguil
Romain Combaud (Nipo Delko One Provence) et Jonathan Hivert (Total Direct Energie) se sont rapidement portés à l’avant, comptant, jusqu’à 5 minutes d’avance au 40e kilomètre. Le peloton a ensuite explosé en trois, et le premier groupe de poursuivants, mené par la formation Deceuninck Quick-Step , a pu revenir à moins d’une minute des deux hommes de tête. En difficulté à l’arrière dans le dernier groupe, Richie Porte a réussi à revenir avant le premier passage sur la côte de Neauphle-le-Château au prix d’un très gros effort. La jonction s’est opérée grâce aux rouleurs de la NTT, et le duo Hivert-Combaud s’est logiquement fait reprendre à 75km de l’arrivée.
L’ancien coureur de la formation Belkin n’a toutefois pas lâché le morceau en tentant une nouvelle attaque pour aller chercher les quatre points du meilleur grimpeur, qu’il a pris. La pluie s’est intensifiée rendant la chaussée glissante, ce qu’ont pu constater les Français Romain Bardet et Warren Barguil, victimes d’une double chute à l’entrée d’un rond point. Visiblement touché, le grimpeur d’Arkéa-Samsic est resté un moment à terre avant de repartir difficilement, tandis que Bardet s’est fait aider par ses coéquipiers. La chute des deux hommes a provoqué l’explosion du peloton, avec une vingtaine de coureurs à l’avant parmi lesquels figuraient Julian Alaphilippe (Deceuninck Quick-Step), Nairo Quintana (Arkéa-Samsic), ou encore Rudy Molard (Groupama-FDJ).
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Un sprint à quatre
Bien placé au passage de la première boucle, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) n’est pas parvenu à se faufiler dans le groupe de tête, et a donc lancé la chasse aux côtés des Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) et autre Sergio Higuita (EF Pro Cycling). Mais la bonne organisation des hommes de tête et le travail des coéquipiers de Julian Alaphilippe ont permis d’augmenter l’avance à 30 secondes, le moment choisi par le puncheur tricolore pour attaquer. Suivi par le Belge Tiesj Benoot, le Français a mis un gros braquet pour faire la différence et le duo comptait 45 secondes d’avance à 10km de l’arrivée.
Bien décidés à ne pas laisser revenir les poursuivants, Alaphilippe et Benoot ont mis toute leur énergie dans leur entreprise, qui a bien failli réussir. Les deux hommes sont parvenus à résister au peloton au deuxième passage de la difficile côte de Neauphle-le-Château, mais n'ont pu empêcher Maximilian Schachmann et Dylan Teuns de revenir. Plus frais, l'Allemand et le Belge se sont logiquement montrés les plus forts au sprint, et ont donc pris les deux premières places à l'arrivée. Comme il y a trois ans, Julian Alaphilippe passe très proche de s'offrir l'étape inaugural. Pas aidé par les conditions météo, le puncheur français aura sans doute à cœur de briller à nouveau cette semaine.
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