Paris-Nice, une édition grande ouverte
L'ombre du Tour de France va planer sur Paris-Nice cette année. Pas pour le plateau proposé. Quoiqu'avec la présence de Tejay Van Garderen (BMC), le meilleur jeune du Tour de France 2012 et 5e à Paris, Andreas Klöden (RadioShack) (11e), ou encore celle de Nicolas Roche (Saxo Bank) (12e), le peloton ne sera pas non plus dénué de grands noms. Mais l'absence des cadors diminue l'intérêt de la course à étapes qui fait habituellement office de rampe de lancement vers le Tour de France.
Ainsi, Alberto Contador, tout comme Cadel Evans ou Vincenzo Nibali, a privilégié la Tirreno Adriatico (6 au 12 mars), Bradley Wiggins, auteur du doublé Paris-Nice Tour de France en 2012, et Christopher Froom, son dauphin sur la Grande Boucle, ont quant à eux préféré s'entraîner, laissant le leadership de la Team Sky à Richie Porte. Non, si l'atmosphère du Tour ne sera pas loin entre Houilles et le Col d'Eze, lieu d'arrivée Paris-Nice, dimanche prochain, c'est notamment parce que cette année, les organisateurs ont instauré le Maillot Vert qui récompense depuis près de 25 ans le meilleur sprinteur du Tour. Une belle opportunité pour Tom Boonen ou Alessandro Petacchi, déjà lauréats sur le Tour, mais aussi Mark Renshaw ou Marcel Kittel, de se jauger avant Juillet prochain.
De nombreux prétendants
L'absence de favoris déclarés ouvre la course. Pas de favoris, tout le monde est favori. Bradley Wiggins ne réalisera pas la passe de deux, laissant le champ libre à tout un troupeau d'outsiders. De Robert Gesink (Blanco) à Jakob Fuglsang (Astana), de Rui Costa (Movistar) à Maxime Monfort (RadioShack-Leopard), de Richie Porte (Team Sky) à Thomas De Gendt (Vacansoleil-DCM), en passant par Simon Gerrans (Orica-Greenedge) et Thomas Löfkvist (IAM), tous peuvent légitimement nourrir beaucoup d'espoirs.
A suivre également, Rein Taaramae, l'Estonien de Cofidis, qui a pour habitude de s'illustrer (7e en 2010 et 4e en 2011).Encore faudra-t-il pouvoir lutter avec le trio Van Garderen-Klöden-Roche, participants les mieux classés du dernier Tour de France. L'Allemand a d'ailleurs une belle occasion de triompher une seconde fois après sa victoire en 2000. Après des premiers jours qui devraient voir s'expliquer les sprinteurs et les punchers, les cols de l'arrière-pays niçois et le contre-la-montre du Col d'Eze, juge de paix et ultime étape, seront autant de terrains d'affrontement entre les leaders.
Les Français en embuscade
Ce schéma de course pourrait bien sourire aux Français. Et notamment à la jeune génération qui arrive. Plutôt compétitifs en ce début de saison, ils bénéficient d'une chance rare d'inscrire leur nom au palmarès et de succéder à Laurent Jalabert, dernier Français à s'être imposé dans la Course du Soleil, en 1997. Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step), troisième en 2009 en rêve. Thomas Voeckler (Europcar), dont l'attrait pour la moyenne montagne sera un atout, renforcerait encore sa popularité en cas de succès. Jean-Christophe Péraud (Ag2R-La Mondiale), vainqueur du Mont-Faron dans le Tour Méditerranéen, peut profiter du nouveau dynamisme de son équipe.
Arnold Jeannesson (FDJ), sixième en 2012, a bien préparé son affaire et doit bénéficier du soutien d'une équipe pouvant également compter sur Pierrick Fédrigo. Jérôme Coppel (Cofidis) s'abrite pour le moment derrière son équipier espagnol Daniel Navarro mais les jours passant, il pourrait lui aussi naître à l'ambition. Tony Gallopin (RadioShack-Leopard) est le prototype de ceux qui savent tout faire. Enfin, Jonathan Hivert (Sojasun), lauréat de deux étapes de la Ruta del Sol la semaine dernière, semble apte à franchir un palier. Quel que soit le vainqueur, cette 71e édition semble être un parfait théâtre d'expression pour de nouveaux visages.
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