Cyclisme : "Aujourd'hui, on est plus en sécurité dans une Formule 1 à 300 km/h que sur un vélo du Tour de France", lance Marc Madiot

Le manager général de la formation Groupama-FDJ était invité sur franceinfo, vendredi, à l'approche du Paris-Roubaix.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marc Madiot, le manager général de l'equipe cycliste francaise Groupama-FDJ, lors de la présentation de la saison 2024. (PIERRE DESTRADE / MAXPPP)

"Aujourd'hui, on est plus en sécurité dans une Formule 1 à plus de 300 km/h que sur un vélo sur une route du Pays basque ou du Tour de France", lance, vendredi 5 avril, sur franceinfo Marc Madiot, manager général de la formation Groupama-FDJ à l'approche du Paris-Roubaix. La course débute ce dimanche et pose des questions sur la sécurité des coureurs et les risques de chutes, alors que depuis le début de l'année des dizaines de coureurs sont tombés, parfois violemment, avec à la clef notamment des fractures.

Pour Marc Madiot, on en arrive à ce type de chutes à cause de plusieurs facteurs : "Parce que ça va de plus en plus vite avec des vélos plus performants et avec des coureurs de plus en plus compétitifs". Il estime que le niveau moyen du peloton est "extrêmement élevé" et qu'il n'a "jamais été aussi performant". Les écarts entre les coureurs et les différentes équipes "se resserrent", le peloton "est donc plus longtemps en boule, comme on dit dans le jargon cycliste" donc "on augmente le risque", analyse le manager, deux fois vainqueurs du Paris-Roubaix.

Pour lui, quand vous avez "des cyclistes qui vont de plus en plus vite sur des routes de plus en plus aménagées pour aller de moins en moins vite" à un moment "ça ne passe plus". Face à cette situation, Marc Madiot estime qu'il faut avoir "une action véritable auprès des constructeurs de cycles pour dire qu'on revient en arrière". Il fait ainsi le parallèle avec le sport automobile : "Quand ça va trop vite sur un circuit, on fait ce qu'il faut au niveau de l'aérodynamisme pour ralentir les voitures, on diminue la puissance des moteurs, on trouve des solutions pour que la sécurité soit assurée". Il en attend donc de même pour le cyclisme.

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