Feuilleton : tous fanas de la Grande Boucle (3/5)
Le départ du Tour de France aura lieu dans trois jours. Dans le Nord, les routes pavées sont redoutées des cyclistes. Pour éviter les chutes, les crevaisons et défaillances, des bénévoles réparent depuis des mois des tronçons entiers.
À cette question, seule une poignée de champions détient la réponse : comment pédaler quand tout son corps tremble et que même le vélo veut abandonner ? Sur les pavés, les vibrations sont plus fortes que celles d'un marteau-piqueur. Pourtant, dans le Nord, ces routes inhospitalières font partie du décor. Un passage obligé pour Benjamin et ses deux fils. La famille porte un même maillot, celui du vélo-club de Roubaix (Nord), où même les plus jeunes s'aventurent hors des routes goudronnées.
Les routes remises en état par des bénévoles
Les apprentis cyclistes pédalent sur des morceaux d'Histoire. Ces chemins pavés ont été construits il y a deux siècles pour soutenir l'essor économique de la région, en favorisant le passage des charettes par temps de pluie. Mais aujourd'hui, certains sont très abîmés. Celui-ci accueillera pourtant le Tour de France le 15 juillet. Les rénovations sont trop chères pour les mairies, alors une dizaine de bénévoles s'en chargent ici. Sans eux, le peloton ne pourrait pas passer. Des chutes, il y en a toujours eu sur les pavés. À Paris-Roubaix, autre épreuve incontournable, elles font partie de la course depuis 122 ans. Mais personne ne souhaite que le Tour de France se joue sur un abandon ou une blessure.
Alors, avec l'accord des organisateurs, les bénévoles installent de nouveaux pavés pour une route moins irrégulière. L'association des Amis de Paris-Roubaix évite ainsi que ces routes ne soient définitivement abandonnées ou goudronnées. Elles permettent aussi aux cyclistes de la région de rester sur ces pavés pour tenter d'en déjouer les pièges. Pour la 9e étape entre Arras (Pas-de-Calais) et Roubaix, le Tour empruntera 21 km de routes pavées. Une distance jamais vue sur la Grande Boucle depuis vingt-cinq ans.
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