Cet article date de plus de trois ans.

Paris-Roubaix - Marc Madiot : "Je crains un effet boule de neige sur les plus petites courses"

L'annonce du report du Paris-Roubaix au 3 octobre prochain a entraîné plusieurs réactions dans l'univers du cyclisme. Entre déception et inquiétudes.
Article rédigé par Célia Sommer
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le manager de Groupama-FDJ Marc Madiot

"C'est une grosse déception de voir Paris-Roubaix être reportée pour la deuxième année consécutive. Surtout, ce n'est pas une situation idéale. Mais on en comprend forcément les raisons", a réagi l'ancien coureur et manager général de l'équipe Cofidis Cédric Vasseur, après l'annonce du report de la "reine des Classiques" au 3 octobre prochain.

Marc Madiot, double vainqueur de la course (1985 et 1991) et patron de l'équipe Groupama-FDJ, dit ne pas avoir d'avis particulier sur ce report. Pour l'ancien président de la Ligue nationale de cyclisme, la plus grosse inquiétude concerne d'abord les petites courses."Il faut penser aux petits organisateurs, et ne pas se focaliser uniquement sur Paris-Roubaix. Ce sont surtout eux qui sont en danger", insiste Marc Madiot. "Ma crainte est qu'il y ait un effet boule de neige lié à l'annulation de la 'reine des Classiques'. Si elles n'ont pas lieu, les coureurs et l'encadrement des équipes se retrouveront au chômage partiel et ça deviendra très compliqué financièrement."

Se réimprégner les pavés à l'automne

Le report va-t-il modifier le programme des coureurs ? Pour Cédric Vasseur, il ne va pas être évident de se remobiliser au mois d'octobre : "La condition physique du mois d'avril n'est pas forcément celle du mois d'octobre. Il va falloir travailler différemment et surtout se réimprégner les pavés à l'automne."

L'actuel dirigeant de l'équipe FDJ-Groupama, quant à lui, ne craint ni les conditions météorologiques, ni la possible absence de certaines têtes d'affiche en raison des championnats du monde qui auront lieu une semaine plus tôt. "Tous les coureurs seront sur un pied d'égalité. J'ai déjà participé à des Paris-Roubaix sous la neige et ce n'est pas un problème", argumente-t-il. "Il y aura toujours des présents et des absents, c'est inhérent à notre sport."

Les deux anciens coureurs espèrent que "la reine des Classiques" aura cette fois-ci bien lieu en octobre prochain. Pour Cédric Vasseur, "il faut avant tout accepter cette décision et remettre à plus tard nos ambitions sur Paris-Roubaix."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.