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Paris-Roubaix : secteurs mythiques, pépites moins connues... Où se placer pour vivre au mieux la course en tant que spectateur ?

Des mythiques Carrefour de l'Arbre et Camphin-en-Pévèle aux secteurs moins connus du grand public, nombreux sont les endroits pour vivre et découvrir Paris-Roubaix, dimanche. La course féminine sera retransmise samedi sur France 3 ainsi que sur la plateforme france.tv, et il en sera de même pour la course masculine, dimanche.

Article rédigé par franceinfo: sport - Louis Delvinquière
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Les coureurs sur les pavés de la 118e édition de Paris-Roubaix, le 3 octobre 2021. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Paris-Roubaix est un mythe et chaque année les spectateurs sont légion à se ruer sur le bord des routes de l'enfer du Nord. Mais où se placer, dimanche 17 avril, pour voir les coureurs passer ? François Doulcier, président de l'association des Amis de Paris-Roubaix, connaît le parcours comme sa poche. L'occasion pour franceinfo: sport de partir avec lui reconnaître les meilleurs "spots" pour suivre au mieux la course au bord des pavés.

Les incontournables : Carrefour de l'Arbre, Camphin-en-Pévèle, Mons-en-Pévèle...

Qui dit Paris-Roubaix dit forcément secteurs pavés mythiques, ceux-là mêmes qui ont forgé sa légende. Sur la route désormais tracée depuis Compiègne, certains passages font figure d'incontournables lorsqu'il s'agit de suivre la course au plus près. En tête de liste, pour François Doulcier : le Carrefour de l'Arbre (secteur 4 après 240 km). "Si l'on se met vers la fin, au niveau du restaurant, la course est bien décantée et on peut voir défiler les coureurs un bon bout de temps", confie-t-il.

Il en est de même pour les secteurs de Camphin-en-Pévèle (secteur 5 après 237,3 km) et Gruson (secteur 3 après 242,3 km) : "On peut y voir défiler des coureurs pendant trente à quarante-cinq minutes, entame le président des Amis de Paris-Roubaix. Pour ceux qui veulent prendre de belles photos, c'est l'idéal." Avant cela, le secteur de Mons-en-Pévèle (secteur 11 après 208,6 km) est aussi un incontournable, "surtout dans sa partie finale où les favoris attaquent souvent", précise François Doulcier. Ce fut notamment le cas pour Jean Forestier qui, lors de la première apparition du secteur en 1955, en avait profité pour s'échapper et aller s'imposer.

Mais évoquer Paris-Roubaix sans parler de la Trouée d'Arenberg (secteur 19 après 161,9 km) serait une injure. Placé plus loin de l'arrivée, ce secteur, débusqué par Jean Stablinksi et présent pour la première fois en 1968, est de ceux dont le nom donne des frissons. "Il est l'un des plus éliminatoires, surtout pour un gros peloton. Il faut, je pense, se mettre à la fin du secteur pour voir les écarts qu'il crée", appuie le Nordiste. Il en ajoute même un dernier, ou plutôt, le premier des trente présents sur le parcours : "Dès Troisvilles (secteur 30 après 96,3 km), ça frotte énormément entre les coureurs car c'est le premier. C'est impressionnant de les voir arriver au sprint sur les pavés."

Un dernier emplacement en fait également rêver plus d'un. Mais les places sont précieuses, sinon inexistantes sauf avec une invitation : le Vélodrome de Roubaix. "Il y a l'ambiance du final, savoure François Doulcier. Quand on voit arriver le groupe ou le coureur pour la victoire, il y a une grosse émotion. Et puis, il y a l'après, voir l'état dans lequel ils terminent, les scènes de joie et de partage."

Les bonnes surprises : Haveluy à Wallers, Hornaing à Sars-et-Rosières

Paris-Roubaix est un rendez-vous familial. Ce sont ces souvenirs d'enfance des gens du Nord, ces moments partagés autour d'un pique-nique avant d'aller sur le bord de la route, l'après-midi. Et pour profiter tranquillement, "si le temps le permet", sourit François Doulcier, des endroits peut-être moins prisés peuvent valoir le coup. En tête de cette liste : le secteur d'Haveluy à Wallers (le n°20 après 153,7 km).

Beaucoup de chutes, de la pluie, des pavés qui forment un immense spectacle. Pour sa toute première participation à Paris-Roubaix, l'Italien Sonny Colbrelli remporte une édition XXL dans des conditions météos dantesques ! Florian Vermeersch et Mathieu Van der Poel complètent le podium.
Paris-Roubaix hommes : le résumé de la course Beaucoup de chutes, de la pluie, des pavés qui forment un immense spectacle. Pour sa toute première participation à Paris-Roubaix, l'Italien Sonny Colbrelli remporte une édition XXL dans des conditions météos dantesques ! Florian Vermeersch et Mathieu Van der Poel complètent le podium.

"C'est un secteur qui est long (2500 m) et, au milieu, il y a un virage à 90 degrés qui fait qu'on peut voir les coureurs arriver de loin puis les voir repartir", détaille le président de l'association. Mais il y a aussi des endroits où l'on peut attendre plus calmement les coureurs dans un décor unique : "La route départementale entre la centrale d'Hornaing (secteur 17 après 174,7 km) et Sars-et-Rosières (secteur 15 après 185,6 km) offre de très beaux décors, décrit François Doulcier. Les coureurs enchaînent presque dix kilomètres de pavés sans arrêt avec trois secteurs." 

Et puis il y a les rendez-vous des habitués. Parmi lesquels Laurence qui, chaque année, se retrouve avec des amis au même endroit à Orchies (secteur 13 après 197 km) : "Nous prenons la route le matin, avant midi car après les accès sont bloqués, pour rejoindre un ami qui habite là-bas, entame cette habituée depuis 32 ans. Dès que nous arrivons chez lui, nous discutons, regardons la course à la télévision autour d'une pizza et dès que les coureurs approchent de notre point habituel, nous enfourchons nos vélos pour dix minutes et nous attendons leur passage."

Mais aussitôt que la folie de la caravane s'estompe et que les coureurs ont franchi ce secteur trois étoiles, débute une course contre-la-montre : "Dès qu'ils sont passés, on se dépêche pour rentrer chez lui et suivre la course à la télé jusqu'à l'arrivée", poursuit Laurence. De quoi créer des anecdotes pour cette habitante de Halluin, à la frontière belge : "Il y a (Pierre-Luc) Périchon qui a crevé juste devant nous en 2015... Il était fou de rage !", conclut la Nordiste qui, cette année encore, fera encore le plein de souvenirs et d'émotions.

Le tracé de Paris-Roubaix en 2022. (Paris-Roubaix / ASO)

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