: Vidéo Cyclisme : "Je suis au bout de ma vie", le premier Paris-Roubaix féminin entre joie et fatigue
Entre la pluie et la boue, les coureuses ont découvert le fameux "Enfer du Nord" samedi. À l'arrivée, la plupart étaient émoussées mais satisfaites d'avoir relevé le défi.
"Je suis au bout de ma vie !" À l'arrivée, la jeune Marie Le Net (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope) n'en revient pas. Comme elle, de nombreuses coureuses sont sorties émoussées par les 116 kilomètres de Paris-Roubaix, samedi 2 octobre. "Cela a été compliqué, indique, de son côté, Aude Biannic (Movistar). J'ai vraiment souffert, les 20 derniers kilomètres, j'ai à peine pu pédaler."
Maëlle Grossetête, coéquipière de Le Net, renchérit : "J'ai le cœur brisé... J'ai tellement donné, puis j'ai chuté à 30 kilomètres de l'arrivée." La coureuse de la FDJ n'a pas été la seule à tomber dans la boue des pavés. De nombreuses chutes ont émaillé la compétition, mais pas pour tout le monde.
"On a été à la hauteur de Paris-Roubaix"
De l'amertume chez certaines, mais aussi de la joie chez d'autres. "J'ai évité les chutes !", a résumé, l'air malicieux, Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo), première Française à l'arrivée. "C'est un mélange de sensations, entre la fatigue et le fait de chercher une superbe place", continue la coéquipière de Lizzie Deignan, lauréate de la course. Car au-delà de la souffrance, toutes affichent une certaine fierté d'être allées au bout de leurs efforts.
"Je revois les chutes à la télé, c'est incroyable ! J'ai vraiment vu ce qu'était Paris-Roubaix", s'émerveille Marie Le Net. Avec le sentiment d'avoir montré que les femmes aussi peuvent s'exprimer sur les pavés. "On a été à la hauteur de Paris-Roubaix, confirme Cordon-Ragot. Mais ce n'est que le début, on n'est qu'à l'amorce de ce qui va se passer dans le futur !"
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