Paris-Tours - Nacer Bouhanni veut finir en beauté
Jeudi, sur Paris-Bourges, Nacer Bouhanni (Cofidis) a été battu pour la quatrième fois de la saison par l’Irlandais Sam Bennett (Bora-Argon 18). De Paris (de Chartes en réalité) à Tours, le sprinteur français aura une chance de prendre sa revanche sur sa « bête noire » et sur le sort qui, depuis sa chute aux Championnats de France en juin, n’a cessé de l’envoyer au sol.
Une revanche à prendre
Avec dix victoires au compteur en 2015, Nacer Bouhanni a d’ores et déjà réussi une saison solide. Manque la grande victoire qui aurait fait passer la saison de solide à très bonne. Ses deux succès sur le Critérium du Dauphiné en juin avaient fait naître de beaux espoirs pour le Tour… Las, une chute, celle qui allait tout déclencher, aux Championnats de France, a tout remis en question. Jamais à terre sur les six premiers mois de l’année, le sprinteur français a chuté plus de cinq fois entre le 28 juin et aujourd’hui. Une malchance qui n’a jamais atteint le moral d’un coureur adepte de la boxe et du "toujours debout". Peu à peu dévoyé, Paris-Tours reste une classique qui compte dans la carrière d’un sprinteur : Degenkolb, Freire, Petacchi ou Zabel l’ont inscrit à leur palmarès ces dix dernières années. Et si les têtes d’affiches ont boudé, ni Greipel ni Cavendish ni Kristoff ni Sagan ni Degenkolb ne seront là, la « Classique des feuilles mortes, préférant pour certains (contraints et forcés) aller s’échiner dans le désert d’Abu Dhabi, les absents auront tort.
Le vent jouera son rôle
Car si le plateau n’est pas de premier choix, il n’est pas non plus ridicule. Au rang des sprinteurs, on retrouve, outre Bouhanni, Arnaud Démare, qui n’a que rarement battu son aîné à la régulière, mais aussi Debusschere, Van Poppel, Hofland, Pelucchi, Bennet ou encore Ciolek. Tous veulent comme Bouhanni, qui fera figure de favori et dont l’équipe devra assumer ce statut, finir en beauté, une saison débutée pour certains il y a dix mois. Mais, Bouhanni devra aussi se méfier des chasseurs de classiques comme Tony Gallopin, Alexis Gougeard et Greg Van Avermaet. Dans L’Equipe datée de samedi, Gallopin nous apprend que le vent soufflera "trois-quarts dos". Ce qui signifie que le travail des sprinteurs sera rendu plus difficile. Et que l’équipe Cofidis va une nouvelle fois devoir travailler dur pour offrir à son sprinteur une chance de lever les bras au bout de l’Avenue de Grammont.
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