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Parlez-vous le cycliste ?

Dans le cyclisme, il y a deux sortes de pros. Il y a ceux qui le sont pour leurs résultats, leurs victoires, leur talent. Et il y a les autres, qui se distinguent par leur utilisation parfaite du langage cycliste. Petit passage en revue des expressions en vogue dans les pelotons.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Tour de France démarre, l'occasion de se remettre à niveau question langage cycliste.  (ERIC LALMAND / BELGA MAG)

Quand vous êtes en grande forme, et que vous souhaitez le montrer :

« J’ai la socquette légère ! » signifie que le cycliste se sent très bien, qu’il appuie sans problème sur les pédales. Ce qui en fait directement un favori si jamais il attaque... Synonyme : « J’ai la canne à l’horloge ».

« J’allume la mèche » veut dire que le coureur va essayer de faire exploser le groupe dans lequel il est, soit le peloton, soit l’échappée, pour que les moins en forme soient lâchés. Synonyme : « Il a giclé sec celui-là ! »

Quand vous passez une mauvaise journée sur le vélo :

« J’ai été en chasse-patate toute la course », ou la position la plus terrible pour un coureur pendant la course. Le coursier se retrouve seul, entre deux groupes. Il doit alors faire un choix difficile, entre faire l’effort de revenir sur la tête de course, au risque de perdre des forces dans le final. L’autre solution est de prendre le risque d’attendre le peloton, où le groupe qui le suit, avec la possibilité de ne jamais revenir sur les hommes de tête.


« Je descends comme un fer à repasser ». Pour les cyclistes qui ne sont pas à l’aise dans les descentes, les étapes ou courses montagneuses peuvent s’avérer très compliquées. Maladroits, ou alors très prudents suite à des chutes par le passé, ces coureurs n’abordent jamais sereinement les descentes.

« T’es qu’un raton ! », se dit d’un coureur qui reste volontairement à l’abri dans l’échappée. Il ne prend pas de relais, et ne fait pas le moindre effort pour aider son groupe à augmenter son avance. Cette stratégie est généralement mal perçue par le reste du peloton. Synonyme : « Suceur de roue »

Quand ça ne va plus du tout :

« Il fait l’accordéon celui-là ». Il arrive que des coureurs ne parviennent plus à suivre le peloton, où le groupe dans lequel ils sont. Ils sont ainsi lâchés, avant de faire l’effort de revenir, rentrer… et se faire à nouveau distancer. Synonyme : faire l’élastique.

« Je suis dans la pampa ! » signifie que le coureur est seul, lâché par le peloton. L’abandon est souvent la seule solution dans cette situation.

Mais quand le cyclisme vous permet quand même de faire des rencontres :

« J’ai rencontré l’homme au marteau »… Une rencontre qui n’est pas forcément une bonne expérience. Il s’agit d’une énorme défaillance de la part d’un coureur, qui ne peut plus avancer, ni suivre le rythme de ses adversaires. Les fringales

« J’ai rencontré la sorcière aux dents vertes » ; un autre type de rencontre, tout aussi désagréable que celle de l’homme au marteau. Elle parle d’un cycliste très malchanceux pendant la course, avec de nombreuses crevaisons, des chutes, comme si quelqu’un avait jeté un sort à ce coursier en particulier.

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