Péraud chute à nouveau et abandonne
Ce 17 juillet restera un très mauvais souvenir pour le Toulousain. Déjà fragilisé l'an passé par une chute, Péraud avait connu une Grande Boucle difficile. Le leader de l'équipe de Vincent Lavenu était reparti cette année avec le plein de confiance, et jusqu'à présent, il était parvenu à gagner son pari, celui de se maintenir dans les dix premiers du classement général. Victime d'une fracture de la clavicule droite après une chute intervenue lors de l'entraînement de ce matin, le coureur de 36 ans avait pourtant décidé de disputer cette 17e étape.
Retombé sur la même clavicule
Malgré la douleur, le Français tenait bon et pensait bien poursuivre l'aventure, mais à deux kilomètres de l'arrivée, Péraud a de nouveau chuté. Vincent Lavenu est aussitôt venu le relever, mais son leader souffrait trop dans sa chair pour continuer cette étape. Premier Français au général avec sa neuvième place avant l'étape, Péraud a donc jeté l'éponge, et est parti directement au centre médical du Tour de France pour soigner ses plaies, et passer une radio. Selon Vincent Lavenu, lui-même très ému par cet abandon, il est retombé sur sa clavicule. Le champion de France du contre-la-montre 2009 souffrait également de plaies au niveau de la main, du pouce et du coude. Son directeur sportif a voulu salué son coureur "courageux" et lui tiré "un grand coup de chapeau". "Il réalisait un très bon chrono, malgré un pépin mécanique entre les deux bosses. Il aurait pu entré dans les 10 premiers avec les chrono que j'avais. C'était un vrai exploit pour un garçon touché dans sa chair" a déclaré Vincent Lavenu. Malheureusement ce "dernier virage pris un peu vite", lui, a brisé son élan. "C'est une énorme déception", a-t-il lâché avant d'éclater en sanglots.
Du soulagement
Quelques minutes après son directeur sportif, Jean-Christophe Péraud a confirmé aux journalistes sa "fracture de la clavicule", à laquelle s'est ajouté un déplacement, ce qui nécessitera une opération. Visiblement fatigué, il a assuré ne pas avoir eu l'impression "de prendre beaucoup de risques" durant ce contre-la-montre. Ce maudit virage à un peu moins de deux kilomètres lui a coûté son exploit, au-delà de la souffrance. Cette glissade où il a été "piégé par la roue avant" a été celle de trop. Réconforté par sa femme et son directeur sportif juste après sa chute, il a fait preuve de recul au moment d'exprimer ses sentiments. "C'est le sport, je suis en bonne santé. C'est juste une fracture. Ca m'apprendra à vouloir insister", a-t-il assuré. Avant d'exprimer son "soulagement" au moment de rentrer chez lui. Malheureusement plus tôt que ce qu'il espérait.
Vidéo: la chute de Jean-Christophe Péraud
Vidéo: Péraud fataliste
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