Périchon, le super-baroudeur
La canicule ambiante n'atteint visiblement pas Pierre-Luc Périchon. Pour la quatrième fois depuis ce début de Tour, le Burgien est en tête sur les routes de la Grande Boucle. Sa première en tant que coureur professionnel. « C'est très plaisant d'être devant, surtout quand on sait que j'ai failli ne pas prendre le départ ». L'ancien vainqueur de Paris-Camembert était en effet cloué au lit à Utrecht, malade. Et donc pas certain de pouvoir participer à son premier Tour. Finalement, le coureur de 28 ans a su trouver les ressources nécessaires pour récupérer, et accomplir un rêve d'enfant.
Grand bien lui en a pris puisque Périchon enchaîne les journées en tête. Que ce soit sous la pluie d'Amiens, ou la chaleur de Rodez : « les conditions sont les mêmes pour tout le monde. Mais c'est vrai que hier il faisait chaud. A la fin j'avais les pieds qui brûlaient… Il faisait 35°, donc entre 60 et 70° au sol. Mais je ne m'en plains pas ». Lors de l'étape menant les coureurs jusqu'Amiens, il a courur 90 kilomètres seul en tête. Au courage.
"Ma seule chance de briller, c'est d'aller dans les échappées"
Pierre-Luc Périchon, passé pro en 2011, est un dur au mal. Quelqu'un qui n'a pas peur de se lancer dans de longs raids en solitaire sur la route du Tour de France. D'ailleurs, le coureur de Bretagne Séché-Environnement avoue « être agréablement surpris. Je ne pensais pas pouvoir aussi bien récupérer. Après ce n'est pas extraordinaire, on est plein dans le même cas, mais je reste surpris. » Le coureur d'Emmanuel Hubert, 4e du Tro Bro Léon cette saison, est conscient que la marche à franchir pour remporter une étape du Tour est encore haute. Mais que petit à petit, elle se rapproche. « Je ne peux pas gagner en montagne, et en sprint c'est également compliqué. Ma seule chance de briller sur ce Tour, c'est d'aller dans les échappées. ». Surtout celles qui peuvent aller au bout : « A Cambrai et Mûr de Bretagne, on connaissait tous déjà l'issue, mais il fallait quand même y aller. Quand l'équipe demande un volontaire pour faire partie du groupe de tête, je me propose souvent. A Rodez, c'était possible que le peloton ne revienne pas. J'y ai cru. Il y avait une petite chance, il fallait la saisir ».
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Pierre-Luc Périchon résume à lui seul l'état d'esprit de l'équipe Bretagne Séché-Environnement sur ce Tour. Ce ne sont pas les plus forts, mais au moins ils essaient, et tentent crânement leur chnce face aux cadors du peloton. Avec l'espoir qu'un jour, ces centaines de kilomètres à l'avant, paient enfin. Et passer du statut de super-baroudeur, à super-vainqueur.
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