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Pierre Rolland : "J’ai roulé à bloc pour Tony Gallopin"

Parti dans la bonne échappée du jour avec ses compagnons d'Europcar, entre Gérardmer et Mulhouse, Pierre Rolland n'a jamais réussi à reprendre Tony Martin. Alors, il a choisi de rouler pour le nouveau maillot jaune, Tony Gallopin... et en a profité pour retrouver le Top 10 au classement général. Il pointait au-delà de la 20e place ce matin : il est désormais 8e à 4'07.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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- Vous revenez dans le coup au général, mission accomplie ?
Pierre Rolland: "J’ai mangé mon pain noir depuis une semaine. Hier, on a loupé la bonne échappée, derrière je perds du temps encore… Ce n’était pas la grande joie dans l’équipe Europcar. Il fallait se remobiliser. Ce matin, on avait une très grosse envie de bien faire. Cinq coureurs à l’avant, c’était extraordinaire, on avait tous envie d’y aller car cette étape nous correspondait. Moi, j’étais loin au général, je n’avais plus rien à perdre. Je ne vais pas dire que j’étais super, je n’avais pas des jambes de folie, mais j’avais une équipe autour de moi qui a fait un travail de fou."

- Avez-vous cru jusqu’au bout à la victoire d’étape ?
P.R.: "Dans les 25 derniers kilomètres, on a compris que c’était mort pour la victoire, mais qu’il y avait un coup à faire au général. Tony Gallopin prenait le jaune : mon petit côté franchouillard a fait que j’ai roulé à bloc, comme si c’était moi qui prenais le maillot jaune. Je suis très content pour lui, très fier pour le cyclisme français."

"Je ne me sens pas aussi fort qu'au Giro"

- Comptez-vous y retourner demain ? 
P.R.: "Demain, ce n’est pas tout plat, loin de là, c’est l’une des journées les plus difficiles du Tour. On va tenter de bien récupérer car on a fait un vrai contre-la-montre dans les vingt derniers kilomètres, mais je crois que ça n’était pas simple non plus dans le peloton. Demain, je vais essayer de rester un peu plus calme."

- Pas de jambes de folie certes, mais ça a l’air d’aller quand même…
P.R.: "Je n’ai pas les jambes, je ne me sens pas transcendant, je ne me sens pas aussi fort qu’au Giro. Mais ça va. La météo est difficile, le début de Tour était très nerveux. Ça laisse des traces."

- Cet esprit français dans le final, c’est le Tour qui fait ça ?
P.R.: "L’esprit français, moi je l’ai ! D’autres auraient sans doute pu l’avoir un petit peu plus… Quand j’ai su que Tony Gallopin pouvait prendre le maillot jaune, j’ai roulé à bloc avec Cyril (Gautier). Un maillot jaune français, c’est beau. Même s’il ne le garde qu’une journée ou deux, c’est bien pour le vélo, pour le Tour de France et les Français."

L'offensive d'Europcar

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