Pinot, Bardet, Barguil et Rolland au rendez-vous du premier test du Tour de France 2016
Après seulement cinq jours de course, le panel de coureurs visant la victoire finale sur le Tour a énormément diminué. La première étape de moyenne montagne n’a pas pardonné la moindre faiblesse. Si Alberto Contador et Vincenzo Nibali en ont fait les frais, le quatuor tricolore, Pinot, Bardet, Barguil, Rolland peut lui être rassuré sur son état de forme : oui les jambes vont bien.
Pinot a tenu le choc
Thibaut Pinot, qui avait perdu du temps à Cherbourg sur une arrivée difficile, a tenu le choc dans le Cantal. Il a même suivi l’attaque de Bardet dans le final. « Il a bien fini après un moment délicat, raconte Marc Madiot le manager de la FDJ. La journée était difficile, il faut se méfier du tracé sur le papier. Avec 4 000 mètres de dénivelé, ce n’était vraiment pas simple ». A Cherbourg, Pinot était un peu en retrait mais les années précédentes, le Mélizéen arrivait en haute montagne avec plus de retard qu’aujourd’hui. Forcément un signe positif.
Bardet, une journée de rêve
Romain Bardet s’est lui senti extrêmement bien, au point de tenter une attaque dans les ultimes kilomètres de l’étape. Un coup d’épée dans l’eau mais le leader d’Ag2r-La Mondiale voulait se faire un « petit plaisir » après une journée vécue comme un « rêve ». Sur ses routes, lui l’Auvergnat, Bardet a été encouragé comme jamais. S’il a regretté le « marquage » dans le final entre les favoris, le coureur de Brioude a apprécié que ses jambes « répondent pour le premier test ».
Toujours moins médiatisés que Pinot et Bardet, Warren Barguil et Pierre Rolland ont encore terminé dans le groupe des favoris. Le Breton, 20e de l’étape, avait le sourire pour répondre à la presse sur son vélo de récupération : « si j’ai fini dans le premier groupe, c’est que je me sentais bien, a lâché Barguil. Je suis content de voir que je suis bien alors que je ne l’étais pas forcément aux Championnats de France (il y a dix jours) ». Il y a tout juste un an, Barguil avait bluffé son monde en planant sur les deux premières semaines de son premier Tour de France, « l’euphorie » selon lui. « Je me sens moins bien que l’année dernière mais plus frais », a-t-il poursuivi. Comprenez que le feeling sur le vélo n’est pas exactement aussi bon mais que dans la tête tout va bien. Surtout, Barguil sait de toute façon que le Tour est long et refuse de s’enflammer, lui qui avait craqué dans la dernière semaine en 2015.
Les Pyrénées en ligne de mire
De l’avis de tous les coureurs, et leurs visages en témoignaient de toute façon, la journée a été vraiment compliquée. Bien sûr, le Massif Central n’est pas les Pyrénées ou les Alpes mais entre Limoges et Le Lorian, sur la troisième étape de suite à plus de 200 kilomètres, le parcours n’offrait pas un mètre de plat. Pour Barguil, cette étape était sans doute même plus dure qu’une journée en haute montagne à proprement parler. La haute montagne justement elle arrive vendredi avec le Col d’Aspin mais surtout samedi entre Pau et Bagnères-de-Luchon avec le traditionnel saute-monte à travers les Pyrénées. Sauf catastrophe demain, les leaders français aborderont ces jours décisifs dans une position idéale.
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