Pinot n’avait plus les jambes
59e à 5’12’’ de Bradley Wiggins, beaucoup s’en contenterait. Mais quand on vient de gagner une étape de montagne et qu’on est promis à un beau destin, c’est un peu dur à encaisser. « Ce n’était pas facile du tout. Aujourd’hui, je n’avais rien dans les jambes, explique Pinot. Je suis rentré tard à l’hôtel. Je suis sorti de table à 23h30. Ce matin à 6h j’étais levé et j’avais aussi mal aux jambes qu’hier après l’étape. Je savais que ça allait être dur. »
En crevant l’écran devant 6,5 millions de téléspectateurs, Pinot s’est attiré les bonnes grâces du public. Sur les routes, les spectateurs lui ont rendu les frissons qu’ils ont eu grâce à lui. « C’était pas mal du tout, raconte-t-il. J’ai eu plusieurs fois des frissons quand j’ai entendu le public scander mon nom. C’est super. » Vainqueur sur le Tour et grand espoir français, la vie de Pinot a déjà changé. Lui ne se prend pas pour un autre et tient à rester le même. « Le vélo c’est une chose mais il y a une vie après. Je vais rester comme je suis. »
Ça tombe bien car on attend déjà de lui qu’il refasse des exploits d’ici l’arrivée à Paris. Encore fatigué, Pinot doit avant tout recharger les batteries. « La journée de repos tombe bien car il faut que je récupère, que je fasse du jus, confirme le Franc-Comtois. Je dois rester concentrer. » Côté objectif, si le maillot sera difficile à aller chercher, Pinot n’en fait pas un fromage. « J’ai perdu beaucoup de temps aujourd’hui, analyse le grimpeur de la FDJ-Bigmat. Le maillot blanc ou pourquoi pas refaire une échappée pour reprendre des points dans la montagne, on n’a pas fixé d’objectif. On verra ça le soir de la journée de repos. »
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