Place aux nouveautés !
Il y a les incontournables comme la Madeleine, la Toussuire, l'Aubisque ou encore Aspin. Des cols où l'ont sait que le spectacle sera forcément au rendez-vous. Le passé est là pour le prouver. Et puis parfois, il y a des nouveautés. En 2011, l'arrivée au sommet du Galibier en était une et avait tenu toutes ses promesses. Pour 2012, les organisateurs ont décidé de mettre le paquet en offrant pas moins de six nouveaux cols et ce pour le plus grand plaisir des grimpeurs. Dans les Pyrénées, les coureurs se feront ainsi les cuisses au Mur de Péguère (9,4km à 7,9%) et au Col de Peyresourde (9,5km à 6,7%). Avant cela, dans le Jura français et suisse, le peloton affrontera la Côte de Saulcy (4,6km à 8,6%), le Col de la Croix (3,7km à 9,2%) et le Col du Grand Colombier (17,4km à 7,1%). Mais la première nouveauté ne se trouvera pas dans les montagnes jurassiennes. Ce sont les Vosges qui réserveront la première surprise du parcours, avec une 7e étape entre Tomblaine et la Planche des Belles Filles. Le final s'y jugera en montée, une montée que peu de coureurs connaissent.
"Jamais confortable à passer"
La planche des Belles Filles, c'est une ascension de 5,9km à 8,5%, avec des passages à plus de 13%. De quoi tirer sur les organismes après 193km de course déjà dans les jambes. "Je connais la Planche des Belles Filles depuis que je suis cadet, explique l'ancien coureur Christophe Moreau. C'est une côté difficile, pentue, sur une petite route de montagne. Le final, en cul de sac, est très relevé avec des pics à 18-20%." Originaire du territoire de Belfort, limitrophe, Moreau connaît cette difficulté sur le bout des doigts. "Je ne pensais franchement pas qu'un jour le Tour de France viendrait jusqu'ici, s'étonne-t-il avec enthousiasme. Je pense vraiment que la Planche des Belles Filles peut amener des surprises et faire des différences". Et de décrypter : "Ca fait partie des cols qui ne vous satisfont jamais vraiment. Vous y êtes toujours à l'ouvrage, souvent en danseuses, en train de se bagarrer avec le pourcentage et le braquet. C'est la raison pour laquelle ce sont des cols qui ne sont jamais confortables à passer. Quand on est bien, on monte vite mais ça fait mal. Et quand on n'est pas bien, on est en travers."
Au moment de dessiner le parcours du Tour 2012, l'ancien coureur Thierry Gouvenou avait été voir de plus près cette fameuse planche. Une rencontre qui l'a apparemment marqué. "L'approche est assez délicate car on est dans des bons faux-plats, raconte-t-il. Le peloton devrait donc arriver déjà émoussé au pied de la Planche des Belles Filles. Et puis, dès le pied, c'est très violent. Vu la physionomie, c'est un final propice aux grosses attaques." Avant de conclure : "C'est typiquement pour les purs grimpeurs comme Alberto Contador ou Andy Schleck, plus quelques puncheurs comme Cadel Evans, victorieux l'an passé au Mur de Bretagne. Du côté des Français, on peut penser à Pierre Rolland qui a gagné l'Alpes-d'Huez l'été dernier. Quand on a gagné l'Alpes-d'Huez, on peut gagner partout." Parmi les potentiels vainqueurs, un autre jeune pourrait venir se mêler à la lutte : Thibault Pinot. Natif de la Haute-Saône, le coureur de la FDJ voudra à coup sûr inscrire son nom au palmarès de cette 7e étape. Et sa prestation, en juillet dernier, au Tour d'Alsace, en fait plus que jamais un adversaire de choix.
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