Pourquoi Nibali n’est pas intouchable
Les conditions météo ne lui seront plus favorables
Depuis le grand départ du Tour à Leeds, il y a eu de la pluie, de la boue et des températures inhabituellement basses pour un mois de juillet. Cela tombe bien, Nibali adore ça. L’étape des pavés en a été la plus belle preuve : l’Italien avait réalisé un fabuleux numéro en donnant l’impression de voler au-dessus des routes boueuses et cabossées du Nord, quand ses concurrents s’y cassaient les dents et le moral. Sauf que la donne risque désormais de changer. En s’attaquant aux Alpes, puis en descendant dans les Pyrénées, le peloton va gagner quelques degrés, et tout le monde se retrouvera sur un pied d’égalité. "Les sensations sont très bonnes et je marche encore mieux avec le soleil et la chaleur", prévient Alejandro Valverde (3e à 2’47), l’un de ses plus dangereux concurrents.
Ses rivaux sont toujours menaçants
Vincenzo Nibali est arrivé sur le Tour au meilleur de sa forme et l’a confirmé sur les dix premières étapes en prenant le maillot jaune avec des écarts déjà conséquents (tous ses poursuivants sont à plus de 2’20) et une bluffante maîtrise de la course (dimanche, à Mulhouse, c’est presque volontairement qu’Astana a cédé la tunique de leader à Tony Gallopin). Pour autant, le sommet du podium à Paris n’est pas encore promis à l’Italien. De sérieux prétendants sont solidement calés dans le Top 10, à l’image de quelques Français (Romain Bardet, Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot notamment), de Tejay Van Garderen et de Rui Costa, à moins de 4 minutes, mais aussi et surtout d’Alejandro Valverde et de Richie Porte (2e à 2’23). "Personne n’est imbattable, assure le nouveau leader de la Sky. Il faudra attaquer Nibali et être agressif. Il y a des opportunités chaque jour si tu restes devant. Tout le monde peut avoir un jour sans".
Un mauvais souvenir du dernier Tour d'Espagne
Après la première journée de repos de la Vuelta 2013, Nibali portait déjà, là aussi, le maillot (rouge) de leader. Il l’avait conservé encore plus d’une semaine... avant de le perdre à trois jours seulement de l’arrivée. En montagne, face à Christopher Horner. L’histoire se répétera-t-elle ? Pas impossible, d’autant que les équipiers de Nibali ont déjà semblé en perte de vitesse lundi, lors de la dernière étape vosgienne. Ne pas négliger non plus l’importance contre-la-montre individuel du 26 juillet, veille de l’arrivée, exercice dans lequel un coureur comme Porte est plus solide que le Sicilien.
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