Quatorzième étape : dans les monts du Lyonnais
Le parcours : sept côtes au programme
Si aucune difficulté n’est à répertorier dans les 60 premiers kilomètres, les deux derniers tiers du parcours sont jonchés de petites côtes difficiles à gérer pour le peloton, et notamment pour les sprinteurs. Dans le département de la Loire, puis du Rhône, les coureurs franchiront ainsi cinq difficultés de 4e catégorie, et deux de 3e catégorie (dont le Col du Pilon et ses 6,3 km d’ascension). Trois de ces côtes seront franchies dans les 35 derniers kilomètres, de bon augure pour un final dynamique. La probabilité d’un sprint final, incluant par exemple Peter Sagan qui sait passer les bosses, n’est toutefois pas nulle. En effet, la ligne d’arrivée se situe après une petite dizaine de kilomètres de routes plates, lesquelles pourraient permettre au peloton de se réorganiser dans un final nerveux.
L’enjeu : animer la course
Souvent trop plates ou trop escarpées, toujours effacés par les équipes de sprinteurs ou les favoris, les baroudeurs n’ont pas souvent eu l’occasion de s’exprimer sur les routes du Tour 2013. Cette fois-ci, la succession des difficultés leur offre un terrain d’attaque idéal. Les offensives devraient donc s’enchaîner au rythme des côtes, et l’on devrait assister à une étape, si ce n’est plus animée que l’incroyable épisode de vendredi, au moins plus mouvementée que celle de jeudi. Avec l’aboutissement d’une échappée au long cours ?
Le coureur à suivre : Peter Sagan
Le Slovaque va-t-il se mêler à la grande explication lyonnaise ? Sans doute : lors de la dernière étape visiblement promise aux baroudeurs, ses équipiers de Cannondale avaient effectué un travail remarquable, pendant plus de 100 kilomètres, pour l’emmener dans un fauteuil sur la ligne d’arrivée à Albi. Dans le nord du Massif Central, le maillot Vert n’a gagné qu’une seule fois sur le Tour 2013, mais a déjà terminé à sept reprises sur le podium de l’étape ! Preuve en est que le jeune coureur (23 ans) est déjà l’un des plus polyvalents du peloton, et ne manquera pas de chercher une nouvelle bonne place à Lyon – et pas seulement d’honneur, si possible.
Le chiffre : 10
C’était il y a dix ans, jour pour jour. Au départ de Lyon, Richard Virenque s’élançait vers l’un des plus beaux succès en solitaire de sa carrière. Après 230 kilomètres d’effort jusqu’à Morzine, sous un soleil de plomb, le grimpeur français faisait d’une pierre trois coups : victoire d’étape, maillot jaune et maillot à pois. Comme toujours, droit comme un i et l’index pointé vers le ciel.
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