Richie Porte, le lieutenant de Chris Froome
Ne cherchez pas Richie Porte dans les premières positions il était le leader de la toute puissante Sky.
Richie Porte est né en Tasmanie, cette petite île située au sud-est de l’Australie. Là-bas, il pratique le triathlon. Nager est une seconde nature, courir un peu moins, ce qu’il aime par-dessus tout c’est le cyclisme. Maître-nageur dans une piscine municipale, Richie Porte organise des courses de vélo avant de commencer sa journée, à 7 heures du matin. De ses premiers triathlons, ses entraîneurs se rappellent d’un participant qui ne sortait jamais en premier de l’eau, qui n’aimait pas courir mais qui adorait par-dessus tout le passage sur le vélo. C’est donc tout naturellement que le futur vainqueur de Paris-Nice se dirige exclusivement vers la petite reine, à 21 ans. Un âge déjà avancé. Un retard qui ne l’empêche pas de prendre la neuvième place du Tour Down Under (en 2008), l’épreuve qui lance traditionnellement la saison internationale, chez lui en Australie. Petit à petit, Porte se fait un nom. Le Baby Giro, habituel rendez-vous des espoirs du monde entier (à l’instar du Tour de l’Avenir) en France sera son tremplin. Vainqueur du contre-la-montre individuel, le natif de Launceston tape dans l’œil de la Saxo-Bank d’Alberto Contador.
Un talent précoce
Plus tard équipier de luxe, Richie Porte se fait remarquer d’abord comme leader. En mars, et pour sa première année chez Saxo-Bank, il remporte le chrono du Tour de Romandie. Mais c’est une nouvelle fois les routes italiennes qui le consacrent comme espoir du cyclisme mondial. Trois jours durant, il porte le très classe « maglia rosa » d’un Tour d’Italie qu’il achèvera à la septième place. Comme Cadel Evans ou Andy Schleck avant lui, le Giro le fait découvrir à la face du monde.
Mais Richie Porte est avant tout un équipier. Un équipier de luxe mais un équipier quand même. « J'ai beaucoup appris, que ce soit Wiggins et Froome ou avant avec Contador. C'était d'ailleurs le deal quand j'ai signé chez Sky. David Brailsford (manager général) m'a annoncé que je viendrais pour aider Wiggins et apprendre », explique-t-il à la veille de sa victoire sur Paris-Nice en 2013 à Nice-Matin, sa première grande victoire. De 2010 à 2013, Porte ne nourrit pas spécialement d’ambitions personnelles. Si ce n’est sur l’épreuve solitaire ou sur des courses moins huppées. Sa victoire sur La course au soleil en 2013 le fait (un peu) changer d’état d’esprit bien qu’il ait cette phrase délicieuse à la sortie de sa victoire : « Deux minutes de pénalité plus tard, Porte dit adieu à ses chances de victoire finale. Malade, il abandonnera lors de la seconde journée de repos.
Mais sur ce Tour d’Italie, Richie Porte a surtout fait parler de lui pour…son lit ! En effet, sur une idée originale du pilote Cal Crutchlow (vainqueur de quatre Grand Prix en Moto GP) ami de Mark Cavendish et surpris de voir les coureurs dormir chaque soir à l’hôtel quand les pilotes de sports mécaniques se reposent eux dans des camions grand luxe. Richie appréciait ce Tour d’Italie en camping-car selon Le Monde.fr: « C’est bien de pouvoir s’échapper de la course un peu. C’est une forme de sanctuaire. (…) Le plus important pour moi, c’est qu’il dispose d’un lit confortable. A 22 heures je peux me mettre au lit et dormir confortablement. » Pas suffisant pour remporter ce Giro, assez pour faire naître une polémique.
Sur ce Tour de France 2015, Richie Porte n’a qu’une ambition : aider Chris Froome à remporter une deuxième Grande Boucle. Son seul top 10 sur une étape est intervenu lors de la première étape pyrénéenne assommée par la Sky. Non-content de travailler pour son leader, l’Australien était revenu coiffer Nairo Quintana pour prendre la deuxième place. Une performance qui a fait grand bruit. Équipier modèle chez Sky, Richie Porte devrait pourtant découvrir une nouvelle formation en 2015. Les rumeurs l’envoient chez BMC où il se mettra sans doute au service de la pépite, Tejay Van Garderen. Sans arrière-pensées ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.