Rolland a sorti la tête de l’eau
"Contador s'est garé"
On ne l’attendait plus. C’est pourtant sur son terrain que Pierre Rolland a rebondi. Un retour au premier plan bienvenu pour se replacer au général et reprendre confiance. A l’aise, il a vu sauter la plupart des prétendants. « Je suis content de ma journée avec les meilleurs. J’étais dans la roue de Contador et il s’est garé devant moi, raconte-t-il. J’avais vu qu’il n’était pas bien, qu’il s’arrosait beaucoup. Les lendemains de journée de repos, il y a toujours des surprises. Sur une montée sèche comme ça la transition est difficile. Je suis content d’avoir réagi. »
Au sommet, il faisait même partie des plus fringuant, entraînant dans sa roue Alejandro Valverde et Geraint Thomas dans les derniers kilomètres. « J’ai fait l’effort pour revenir sur Van Garderen et le distancer. Valverde et Thomas sont restés dans ma roue et m’ont fait le sprint. Ils n’allaient pas collaborer car ils avaient du monde devant mais je ne représente pas de danger pour Froome et Quintana », lâche-t-il un peu dépité… 8e à l’arrivée et premier français, Pierre Rolland avait retrouvé un peu de celui qui s’est imposé à l’Alpe d’Huez et à La Toussuire.
Toujours une étape en vue
Jean-René Bernaudeau, le boss d’Europcar, n’était pas surpris de ce retour en grâce. « On a fait des classiques tous les jours. Les pavés, la Flèche Wallone, Gand-Wevelgem, Pierre ce n’est pas son élément, explique-t-il. Il a très peur des chutes et il a souffert. » Désormais, Rolland a changé de braquet et vise plus que jamais un succès sur ce Tour. « L’ambition ça reste de gagner une étape. La plus belle possible. Je suis loin au général. J’espère profiter d’un bon de sortie au moment opportun. » D’ici Paris, il y aura des occasions.
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