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Rolland : « Romain a accéléré quand Fuglsang a été éjecté »

Deuxième de la 18e étape du Tour de France, Pierre Rolland (Europcar) était déçu à l’arrivée. Content pour son compatriote Romain Bardet mais déçu de passer si près d’une nouvelle victoire sur la Grande Boucle.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Pierre Rolland (Europcar) à l'arrivée à St-Jean de Maurienne (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Plutôt que de subir ou risquer de se faire piéger, Pierre Rolland a pris son destin en main. Il avait décidé de finir « cramé » tous les soirs jusqu’à l’Alpe d’Huez. Au kilomètre zéro, le leader d’Europcar s’est lancé dans l’aventure. « J’ai été le premier à attaquer dans la journée. Je ne voulais pas être piégé. Au moins c’était simple, raconte-t-il. J’attaque et j’attends qu’on me rattrape. Je n’allais pas faire toute l’étape tout seul car ça allait revenir par petites grappes. » Ce n’était pas une grappe mais plusieurs qui s’agrippait à sa selle. Au final, ils étaient 39 en tête dans la première partie de l’étape.

Bardet a attaqué sur une chute

Au fil des cols, l’écrémage se produisait. Rolland laissait les mieux placés au général travailler le plus. « Il y avait des coureurs comme Talansky ou Bardet qui sont bien placés au général et qui veulent les défendre, justifie-t-il. J’ai cru comprendre aussi que certains se battent pour la place de premier français et qui s’attachent à ça. » Le grimpeur d’Europcar tenait bon dans le Glandon. Avec Romain Bardet et Jakob Fuglsang, ils avaient fait le trou. Ce trio allait bien jusqu’à la chute du Danois. « Fuglsang a été éjecté par une moto. Romain a décidé d’accélérer à ce moment-là, regrette-t-il. Moi j’ai coupé mon effort. Je ne trouvais pas ça correct de continuer. »

Rolland a pris ses responsabilités

Distancé, Rolland attendait le retour de Cyril Gautier pour tenter de revenir dans les Lacets de Montvernier. « Dans le final on a pris nos responsabilités avec Cyril (Gautier) qui a fait un travail énorme, reprend-t-il. Cyril a un tempérament de feu. Il ne lâche jamais rien même quand il n’est pas bien ou quand il est moyen. Il m’a dit on va aller se battre jusqu’au bout alors on a bataillé. On avait passé quinze jours ensemble ici à s’entraîner. On connaissait les lacets de Montvernier mais j’avais surtout en tête la petite remontée qui est vraiment très dure quand on a fait un effort. » C’est à cet endroit qu’il partait seul derrière Bardet. En vain. « Je suis content que ce soit Romain qui gagne même si j’aurai vraiment souhaité que ce soit moi. C’est le sport. Peut-être qu’il y a un an j’aurai gagné. Il y a un truc qui fait que je n’ai pas l’étincelle au bon moment. »

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