Ag2r, la perpétuelle évolution autour de Romain Bardet
"Nous ne voulions pas nous laisser aveugler par les résultats de Romain Bardet en 2016. Il était nécessaire d’apporter du changement à cette équipe". Vincent Lavenu, le directeur général d’Ag2r-La Mondiale, sait que pour exister encore et encore au plus haut niveau, s’endormir sur ses lauriers n’est pas une option. Ce ne sont pas moins de 9 coureurs (soit quasiment un tiers de l’effectif de 30 cyclistes) qui sont arrivés à l’intersaison. Leur nom ? Rudy Barbier, Clément Chevrier, Julien Duval, Mathias Frank, Alexandre Geniez, Sondre Holst Enger, Oliver Nasen, Nans Peters et Stjin Vandenbergh. "Nous voulions renforcer le pôle des classiques et celui du sprint" fait savoir Vincent Lavenu. Dans cette optique, les arrivées de Naesen (13e de Paris-Roubaix 2016) et de Stjin Vandenbergh (ancien de la maison Quick-Step et 4e du Tour des Flandres 2014) sont un plus indéniable. Oui cette année, Ag2r sera présente plus souvent. Encore considérée l’année dernière comme une formation de grimpeurs, l’équipe de Romain Bardet veut s’affranchir de cette étiquette. Sondre Holst Enger, grand espoir du sprint mondial (3e de la 16e étape du Tour de France) va avoir beaucoup de pression sur ses épaules. Il doit confirmer.
Bardet mieux soutenu
L’autre petite révolution s’articulera autour de Romain Bardet. Le leader, la locomotive d’Ag2r-La Mondiale sort d’une année 2016 marquée par un Tour fabuleux. Mais du côté de la direction, on a sans doute trouvé que l’Auvergnat n’était pas assez bien entouré. C’est pourquoi Mathias Frank et Alexandre Geniez sont arrivés. "Ils vont venir épauler Romain, explique Lavenu. Peut-être le rassurer dans certaines circonstances". C’est donc une formation Ag2r plus solide qui se présentera le 1er juillet prochain au départ du Tour de France à Düsseldorf. "On se doit de l’entourer le mieux possible, il doit aborder la haute montagne dans les meilleures dispositions".
Romain Bardet avait l’œil brillant et le verbe facile ce mardi matin à la présentation de sa formation. Celui qui accrochera de nouveau un dossard à la mi-février sur le Tour d’Oman a hâte de revenir à la compétition."C’est la première fois que je reprends si tard" fait-il savoir. Le tout déjà pour éviter les températures froides de l’hiver européen et pour arriver sur Paris-Nice avec "dix bons jours de course (après Oman, Bardet ira au Tour d’Abu Dhabi) au soleil et au chaud". Comme il s’y attendait, le dernier dauphin de Froome sur le Tour a été énormément questionné sur la Grande Boucle. Bien que ravi du recrutement de son équipe, il a tenu à faire savoir que la victoire sur le Tour n’était pas une obsession. Du moins pas encore.
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Une équipe jeune et fidèle
Ce n'est un secret pour personne, le Chambéry Cyclisme Formation, fait la fierté de la maison-mère. "Dix coureurs, sur 30, sont issus de notre centre de formation, c'est quelque chose d'exceptionnel", se félicite Vincent Lavenu. Et il est vrai qu'à l'image de la FDJ, Ag2r-La Mondiale aime puiser dans son vivier de jeunes coureurs. On pense évidemment à Bardet, mais aussi à Chevrier qui fait son retour à la maison, ou encore à Pierre Latour. Professionnel depuis 2015, le grimpeur de 23 ans s'était illustré en remportant la 20e étape de la Vuelta 2016. Couvé par sa direction, Latour n'en est pas moins attendu au tournant. Et il le sait. "J'aime avoir ma carte à jouer, car cela m'apprend le rôle de leader. C'est un peu spécial car il y a beaucoup de pression, mais c'est un statut que j'aime également beaucoup." Pour atteindre l'objectif fixé par Vincent Lavenu, "gagner, gagner, gagner", il va de toute façon falloir que chacun y mette du sien.
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