Novak Djokovic empereur romain, Tony Yoka tombe de haut, Romain Bardet en grande forme... Ce qu'il faut retenir du week-end de sport
Le week-end a aussi été marqué par la situation de plus en plus désespérée de l'ASSE et les Girondins, qui pourraient descendre en Ligue 2. Les clubs français ont quant à eux plutôt le sourire en coupe d'Europe de rugby.
Romain Bardet tout proche du Graal sur le Giro, des finales européennes à l'accent très français en rugby... Le week-end de sport, samedi 14 et dimanche 15 mai, a été marqué par plusieurs coups d'éclats tricolores, même si ce n'est pas le cas de Tony Yoka, battu pour la première fois de sa carrière. Tout le contraire de Novak Djokovic, impitoyable au Masters 1000 de Rome.
Giro : Romain Bardet se positionne
Figurant parmi les favoris du Giro, Romain Bardet ne voit pas encore la vie en rose dans la Botte, mais l'espoir est grand. Après neuf étapes, le Français de la Team DSM pointe en effet à 14 petites secondes de la tête du classement général, toujours occupée par Juan Pedro Lopez (Trek-Segafredo). L'ancien grimpeur d'AG2R La Mondiale, devancé par Joao Almeida de deux secondes, a profité de la première grande arrivée au sommet, celui du Blockhaus dans les Appenins, pour jauger la concurrence.
Après avoir bénéficié du travail des équipiers de Richard Carapaz (Ineos Grenadiers), et répondu lui-même à l'attaque de ce dernier, Romain Bardet a été le plus remuant du trio de favoris qui s'est dégagé sur les pentes du Blockhaus. Mais le Français n'a pu se détacher de Carapaz et Landa (Bahrain Victorious). C'est finalement lors d'un sprint à six que Bardet a franchi la ligne en deuxième position. Frustrant, mais aussi prometteur pour la suite du Giro.
Yoka, conquête en berne
Premier (gros) coup d'arrêt dans la carrière de Tony Yoka, battu pour la première fois chez les pros. On pouvait railler le physique enrobé de son adversaire, Martin Bakole, et prétendre qu'encore une fois Yoka n'allait pas affronter un véritable pugiliste. C'était mal connaître la boxe. Mieux classé que le Français dans la hiérarchie mondiale des lourds, le Congolais a rappelé qu'une palette technique très large et que l'élégance ne suffisent pas face au punch. La boxe, c'est parfois aussi basique que ça. "Il faut que je me remette au travail", a humblement concédé le Tricolore après sa défaite aux points.
La Rochelle, Lyon et Toulon en finale, Toulouse à la trappe
Le poids de cette demi-finale était trop lourd à porter pour le Stade toulousain. Ereintés par une fin de saison harassante, esquintés par les blessures, les Rouge et Noir ont été hachés menu par le Leinster. La province irlandaise, pourvoyeuse de l'essentiel du XV du Trèfle, a déroulé face au Stade qui n'y a cru qu'en début de match après un nouvel exploit personnel d'Antoine Dupont. Hélas, resté sans suite. La suite, justement, c'est La Rochelle qui sera chargé de l'écrire en finale. Après avoir renversé le Racing en demi-finale (20-13), les Maritimes disputeront leur seconde finale de rang.
Si La Rochelle venait à s'imposer dans cette Champions Cup, le rugby français serait alors assuré de signer un retentissant doublé puisque la victoire en Challenge Cup reviendra à un club tricolore, Lyon ou Toulon. Pour accéder à la finale prévue le 27 mai à Marseille, le Lou s'est d'abord défait des London Wasps, samedi, avant d'être rejoint plus tard dans la journée par le RCT, vainqueur des Saracens. Au bilan, le rugby français place donc trois clubs en finale des deux coupes d'Europe. Quelques mois après le sacre des Bleus dans le Tournoi des six nations, et alors que la Coupe du monde à domicile se profile, le cri du coq retentit à nouveau.
Djokovic prend ses marques avant Roland-Garros
La fabuleuse histoire des mille et une nuits, version serbe. Cette fois, le héros se nomme Novak Djokovic, et l'intrigue se déroule dans la cité éternelle, raquette à la main. Sur la terre battue de Rome, à deux doigts du Stadio Olimpico, le numéro un mondial a fait respecter la hiérarchie ce week-end. L'empereur du tennis mondial a d'abord balayé le Danois Casper Ruud en demi-finale samedi (6-4, 6-3), soit sa 1 000e victoire en carrière, avant d'affronter le soldat Stefanos Tsitsipas en finale dimanche.
Mais le guerrier grec, tombeur la veille de l'Allemand Zverev, n'a pas tenu longtemps dans l'arène. Balayé 6-0 dans le premier set, il s'est révolté dans le second, poussant Djokovic au tie-break (7-6). Mais le Serbe était intouchable à Rome, où il signe sa sixième victoire, la 87e de sa carrière. De bon augure, à une semaine de la défense de sa couronne parisienne, sur la terre battue de Roland-Garros.
Verts de peur et scapulaire crépusculaire
Les années 1970-80 sont bien loin. On le sait et la lecture du classement de Ligue 1, dimanche matin après la 37e journée, ne fait que le confirmer. Rois de ces deux décennies, les clubs de Saint-Etienne et Bordeaux sont désormais des équipes dépassées. Comme ces chanteurs cultes d'une époque mais qui n'ont pas su se renouveler. Si, pour l'ASSE, 19e, il reste un espoir de disputer à Metz, antépénultième, la place de barragiste, tout porte à croire que les Girondins vont être voués aux gémonies de la relégation.
Alors que les Bordelais ont une différence de buts nettement défavorable (-12 par rapport au 18e messin), il faudrait plus qu'un miracle, c'est-à-dire une large victoire d'écart conjuguée à des défaites de leurs deux rivaux, pour que Bordeaux se maintienne. Autant dire que la messe est quasiment dite en Gironde, et l'entraîneur David Guion a lui-même prononcé les derniers sacrements au soir du match nul à domicile contre Lorient (0-0) : "On mérite ce qui nous arrive."
Autre monument en péril, Saint-Etienne, battu à domicile par Reims samedi (1-2), jouera sa tête à Nantes lors de la dernière journée, alors que Metz se rendra à Paris pour y affronter le PSG. Les Verts, qui ne sont plus maîtres de leur destin, pourraient ainsi rejoindre Bordeaux en Ligue 2 et créer un grand vide dans le championnat, subitement dépouillé de deux de ses clubs les plus emblématiques.
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