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Romain Bardet : "Quand ça paye, c’est magique !"

Auteur de deux podiums depuis le début du Tour de France, Romain Bardet a cette fois décroché sa première victoire d’étape sur la Grande Boucle. Pourtant peu en verve la veille, le natif de Brioude a « laissé libre court à son inspiration » pour aller chercher le deuxième succès tricolore de cette édition, après celui de son coéquipier d’AG2R La Mondiale, Alexis Vuillermoz.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Romain Bardet savoure son premier succès d'étape sur le Tour de France (YORICK JANSENS / BELGA MAG)

Cette victoire récompense vos nombreux efforts sur ce Tour…
Romain Bardet :
C’était un Tour de France compliqué. Il y avait beaucoup d’espoir sur mes épaules depuis le départ. Peut-être plus haut que je ne le suis vraiment. Il fallait être très fort mentalement. Je n’ai jamais perdu le soutien de l’équipe. C’est une bande d’amis, mon manageur, Julien, Yvon, Christophe. Hier j’ai tout lâché, je n’avais aucune sensation. Je me suis d’abord dit ‘tu te prépares trois mois pour le Tour et tu es complètement à côté de la plaque’… Puis j’ai décidé de ne pas baisser les bras : ‘il reste trois belles étapes, on ne sait jamais. J’ai vu que j’étais vraiment bien aujourd’hui et je me suis dit allez, laisse libre court à ton inspiration… et va de l’avant !

Cette étape était-elle faite pour vous ?
R. B. :
Je la connaissais bien en effet. J’ai monté le Glandon plusieurs fois cette année. Je connaissais bien la descente aussi. Je savais que je pouvais faire un petit écart au sommet du Glandon. Je voulais attaquer au pied, mais j’ai bien fait de ne pas montrer trop vite que j’avais de bonnes jambes.  On a couru très juste aujourd’hui, avec mon ami Christophe (Riblon) et Jan Bakelants qui m’ont facilité la tâche.

Vous gagnez aujourd’hui, alors que vous n’étiez pas au mieux hier…
R. B. :
Hier, c’était difficile oui. Ce sont des sentiments ambivalents. Je n’étais pas bien encore au départ aujourd’hui. Hier j’ai eu vraiment un grand coup de bambou. Les sensations sont revenues au fil de l’étape, et c’est exactement ce qui se passe sur le Tour de France : un jour on est bien, le lendemain on n’est pas bien… Il faut rester fort dans la tête pour ne pas baisser les bras.

Avez-vous douté ?
R. B. :
Je fais deux podiums sur deux grosses étapes, à la pédale. Je savais que la forme était là. Je sais qu’il me manque cette constance. L’an dernier j’arrivais à batailler pour le général, et là, c’est vrai que j’ai un peu moins d’enthousiasme pour me battre comme ça. J’étais déjà à plus d’un quart d’heure au général, alors dans ces cas là, on essaie de trouver des satisfactions avec des échappées. C’est vraiment le vélo que j’aime, aller de l’avant. Et quand ca paye, comme ça, c’est magique. 

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