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Tour de France 2018 : Romain Bardet et la course contre-la-montre

Après deux podiums sur le Tour de France, Romain Bardet a prouvé qu'il avait sa place parmi les meilleurs. Cette année il revient avec, encore une fois, la victoire finale en ligne de mire. Le Français de 27 ans a réalisé une bonne préparation cette saison et sera "prêt" pour sa sixième Grande Boucle. Son équipe, AG2R La Mondiale, a bâti pour l'occasion la meilleure équipe possible pour l'amener le plus haut possible. Mais une question subsiste : Romain Bardet sera-t-il capable de faire mieux en contre-la-montre ?
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Romain Bardet (AG2R - La Mondiale) (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

La meilleure chance française est prête

Meilleur français au classement général lors des deux dernières éditions du Tour de France (2e en 2016 et 3e en 2017), Romain Bardet vise encore un podium - et plus si affinités - cette année. Thibaut Pinot n'étant pas présent, c'est lui qui devrait, selon toute vraisemblance, aller le plus loin en haute montagne parmi toutes les chances françaises. 

"Romain a franchi un palier cette année", affirme Vincent Lavenu. Le manager du team AG2R La Mondiale note des progrès de puissance en montagne et une régularité accrue chez son grimpeur de 27 ans, qu'il ne tarit pas d'éloges. "Charismatique", "solide", "brillant", selon lui Romain Bardet a tout pour briller à nouveau sur le Tour de France. L'objectif ? Un nouveau podium et peut-être "la plus haute marche" si le déroulement de la course le permet selon les termes de Vincent Lavenu.

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Le Français a en tout cas tout fait pour être prêt pour son objectif de l'année. Il a d'abord préparé l'étape de Quimper (5e) avec une 2e place sur le Tour du Finistère. Il reconnaît ensuite l'étape des pavés (9e) en début de saison, période où il décroche une jolie 3e place sur Liège-Bastogne-Liège. Puis c'est au tour des cols pyrénéens. Début juin, il termine 3e du Critérium du Dauphiné, la meilleure préparation pour le Tour de France. 

Lors d'une dernière session de reconnaissance de l'Alpe d'Huez, prochaine 12e étape et étape reine du Tour 2018, il met dans le vent ses coéquipiers et 5 coureurs de Wanty. Des pentes qu'il a déjà bien arpentées mais qu'il "ne connaît pas par coeur". Bardet voulait prolonger ses efforts du Dauphiné et arriver sur le Tour avec de la "fraîcheur mentale". Sur ces routes, il a concédé qu'Adam Yates, par exemple, avait été "plus frais" et "plus juste" que lui dans le final. C'est pourquoi il a voulu tout mettre de son côté avant le départ du Tour.

Romain Bardet : l'ultime répétition

Une équipe bâtie autour de lui

Pour qu'il puisse rivaliser avec l'armada Sky (Froome, Thomas, Poels et pourquoi pas Bernal) ou celle de la Movistar (Quintana, Valverde, Landa, Amador, Soler), AG2R La Mondiale a clairement tout misé sur son coureur phare. En plus de Pierre Latour et d'Alexis Vuillermoz, il bénéficiera du soutien d'Alexandre Geniez, récent 11e du Giro. En plaine, c'est aux rouleurs Oliver Naesen, Silvan Dillier et Tony Gallopin de protéger leur leader.

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Des lacunes persistantes en contre-la-montre

L'année dernière, Romain Bardet avait failli être éjecté du podium lors du contre-la-montre de Marseille. Et chaque année il perd beaucoup de temps sur cette épreuve. C'est dans ce domaine où l'écart qui le sépare d'un Christopher Froome est le plus élevé. En plus du Britannique, il devra aller puiser dans ses ressources face à Richie Porte (BMC) et Tom Dumoulin (Sunweb). Ce chrono individuel, de 31km à la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées, sera la dernière occasion de faire des écarts au classement général. Il demandera à Bardet de prendre de l'avance en montagne sans s'épuiser pour l'étape d'Espelette.

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Le problème du coureur français est d'autant plus important qu'il y a également un contre-la-montre par équipe dès la troisième étape. Il pourrait déjà faire de grandes différences. Sky devrait aligner une flopée de très bons rouleurs (Kwiatkowski, Castroviejo, Moscon, Van Baarle) pour passer en mode défense et endiguer les attaques adverses dans les premières étapes de montagne.

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