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Rous: "Nous avions un état d'esprit conquérant"

Didier Rous, directeur sportif des B.Box, fait le bilan de trois semaines de course. Il revient notamment sur les deux belles victoires de Thomas Voeckler et Pierrick Fédrigo, de la conquête du maillot à pois de meilleur grimpeur d'Anthony Charteau, et décrit l'état d'esprit exemplaire de sa formation.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

On imagine que vous pouvez qu'être satisfait du Tour 2010 de votre équipe ?
"Je suis très satisfait de ce Tour. En plus des victoires d’étape et du maillot à pois, c’est surtout l’état d’esprit de l’équipe qui m’a fait plaisir. Déjà l’année dernière en fin de saison, on sentait qu’on retrouvait un état d’esprit conquérant et ambitieux. Il y a un vrai engagement et quand on prend le départ d’une course, on essaie vraiment de donner le meilleur de soi-même. Déjà l’année dernière, c’est cela que j’avais retenu de la fin de saison. Cette année, cela s’est confirmé et c’est très encourageant. Pour moi c’est le plus important, cela restera le fait marquant du Tour mais également de la saison en son ensemble".

C'est donc la motivation de vos coureurs qui vous a le plus marqué ?
"C’est un état d’esprit, c’est une dynamique, cette une envie de l’ensemble de l’équipe, y compris l’encadrement. C’est un tout. C’est l’encadrement qui travaille avec eux tous les jours. Vous savez il faut toujours éviter le piège. On peut basculer entre une dynamique ascendante ou une dynamique négative. Cela peut aller dans les deux sens et cela reste très fragile".

La conquête du maillot de meilleur grimpeur a-t-elle apporté quelque chose en plus ?
"La défense du maillot à pois n’a rien apporté. Depuis, le début du Tour, les gars sont à l’attaque. Pour ainsi dire, nous n’avons quasiment jamais loupé une échappée. Et après la victoire est hypothétique, ce sont les circonstances de course qui font que cela va au bout ou pas. La c’est formidable, on enlève deux victoires comme l’an passé et en plus en prime on s’empare du maillot à pois de meilleur grimpeur. Si on avait eu que deux victoires, cela aurait été déjà très bon".

C'est donc le bilan parfait pour B.Box ?
"Il y a peu d’équipes qui peuvent se glorifier de deux victoires d’étape à la fin du Tour. Deux années et deux victoires tous les ans. Il y en a beaucoup qui aimerait avoir le même bilan que nous à la fin du Tour. Ceci avec deux titres de champion de France juste avant de partir vers Rotterdam. Pour moi avant de partir sur le Tour, c’était déjà une grande saison. Bref, c’est parfait".

Avec en prime l'éclosion ou la confirmation de jeunes coureurs ?
"Oui. On a eu également de belles confirmations avec Sébastien Turgot et Cyril Gautier. Le Tour c’est jamais simple, il suffit d’avoir un ou deux jours où on est pas très bien et on peut avoir le moral qui baisse. En exemple, Pierre Rolland n’a pas baissé les bras, il s’est toujours remotivé, il est parti dans des échappées. Cela n’a pas été concluant car il n’a pas gagné. Mais au moins il a prouvé qu’il avait un mental à la hauteur de ses ambitions. Et cela s’est très bien aussi".

Et quel est l'avenir de votre équipe ?
"Je ne peux pas le dire pour l’instant. C’est Jean-René qui gère cela. Normalement, il n’y a pas de raison que l’on ne se soit pas là l’année prochaine.

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