Cet article date de plus de douze ans.

Rousseau, nouveau pygmalion de la piste ?

Après le relatif échec des Jeux Olympiques (pas d'or, 2 argent, 1 bronze), la piste française pourrait se relancer sous la houlette de Florian Rousseau. L'ancien maître de la discipline mondiale, entraîneur de Grégory Baugé, devrait avoir "un rôle majeur à mes côtés", a annoncé Isabelle Gautheron, la Directrice technique nationale à l'AFP.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Il est très loin le temps de la domination outrageante de la France sur la piste. Depuis Athènes en 2000 et les sacres de Florian Rousseau et Felicia Balanger (quatre médailles d'or), la France ne fait plus rimer Jeux Olympiques avec or. Pendant longtemps, les représentants tricolores représentaient le "must" de la discipline. Désormais, c'est la Grande-Bretagne. Pour tenter de redresser la barre, et de ne plus vivre une désillusion identique à celle de Grégory Baugé, champion du monde cette année et vainqueur notamment de Jason Kenny avant de tomber contre cet adversaire en finale de la vitesse individuelle, Isabelle Gautheron devrait modifier certaines choses.

La directrice technique nationale a indiqué à l'AFP qu'elle comptait donner plus de pouvoir à Florian Rousseau, dernier champion olympique sur la piste: "Je dois voir Florian très bientôt pour réorganiser la filière piste. Il aura un rôle majeur à mes côtés." Triple champion olympique sur piste (kilomètre en 1996, vitesse par équipes et keirin en 2000), Florian Rousseau est devenu après la fin de sa carrière de coureur entraîneur national à l'INSEP. Sous sa coupe, Baugé est resté invaincu dans le tournoi de vitesse des Championnats du monde de 2009 à 2012 avant de s'incliner en finale aux JO. 

Les nouveaux vélodromes encouragent la réorganisation

Ce repositionnement est également dicté par le départ de Benoît Vêtu, entraîneur en charge du pôle de Hyères et qui a été recruté par la Russie. "En mai 2009, il m'avait fait part de son désir de partir pour la Chine. Puis il s'était ravisé. Avant les JO, on sentait qu'il venait au bout d'un cycle de deux olympiades et les résultats n'ont pas été à la hauteur de ce qu'il espérait", a-t-elle expliqué. La livraison du vélodrome de Roubaix et la prochaine construction de celui de Saint-Quentin-en-Yvelines contribuent aussi à redistribuer les cartes. "Une réorganisation va être nécessaire par rapport aux athlètes et aux nouvelles structures". 

Et Isabelle Gautheron, arrivée aux affaires en 2009, ne veut pas limiter ses réflexions, notamment après l'échec de la poursuite par équipes à se qualifier pour Londres. "On ne peut pas jeter la pierre sur les groupes professionnels. Il faut aussi se remettre en question."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.