Sagan, un vert toujours fanny
Ca ne gagne pas mais ça rapporte. Deuxième de la première, troisième et septième étape, quatrième de la deuxième, quatrième et cinquième étape, cinquième de la sixième étape, Peter Sagan tourne autour de la victoire mais ne l'attrape jamais. Cette arrivée à Nancy est symptomatique de son manque de réussite. En jambes, après avoir tenté sa chance avec Van Avermaet dans le final, le sprinteur de Cannondale est juste parti trop tard, sa roue franchissant la ligne d'arrivée quelques millimètres derrière celle de Matteo Trentin. "Je marque quand même des points pour le maillot vert", se réjouissait-il hier après sa 5e place. Aujourd'hui, il affirmait que "c'est encore une bonne journée pour le maillot vert. Il manque juste le bonus."
Vidéo: La victoire de Trentin sur Sagan à Nancy (étape 7)
Et c'est bien cela le plus important. En vert sur les Champs-Elysées lors des deux dernières éditions, le Slovaque emmagasine de gros points. Malgré ses trois victoires, l'Allemand Marcel Kittel (Giant) n'occupe que la troisième place du classement des meilleurs sprinteurs, avec 122 points de retard. Le Français Bryan Coquard est le plus proche du leader, avec tout de même un déficit de 113 points. Il faut dire que ce début de Tour de France est, comme souvent, ponctué de nombreuses chutes. Entre la pluie, la nervosité, les pavés, beaucoup tâtent du bitume. Et Sagan n'est pas passé au travers. Il porte les stygmates de ces accrocs. Et le côté cabot qu'il aime présenter à la presse ressort rapidement: "Les gens se plaignent que je gagne facilement quand c'est le cas et maintenant on trouve étrange que je ne gagne pas. La réalité, c'est que ce n'est pas facile de gagner."
Vidéo: La victoire de Kittel devant Sagan à Londres (étape 3)
Contrairement à de nombreux sprinteurs purs, Peter Sagan a l'avantage de passer correctement les bosses. Cette 7e étape l'a encore montré. Alors que les Keitel, les Degenkolb, les Eisel, Renshaw, Demare ou Greipel ont été largués lors des deux seules ascensions du jour, lui est resté avec les meilleurs. Et il a pu attaquer. Ce petit brin de chance, cette étincelle qui le fera passer devant, il va encore la chercher. "J'ai essayé d'attaquer dans la dernière côte mais en me retournant j'ai vu que le groupe revenait sur moi." Et au final, "j'étais tout près de gagner dans le sprint." A-t-il pensé s'être imposé ? "Je n'ai jamais cru que j'étais passé devant, je voyais très bien que c'était serré." Les prochains jours ne seront pas propices à un sprint final, mais il ne sera pas le coureur le plus à la peine dans les Vosges.
Vidéo: La victoire de Kittel devant Sagan à Harrogate (étape 1)
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