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Samuel Dumoulin: "J'ai de bonnes sensations"

A deux semaines du Tour de France, Samuel Dumoulin (Cofidis) se dit en bonne condition et même si il n'a pas eu les résultats escomptés cette saison, entend bien montrer le maillot. Vainqueur d'une étape en 2008, ce puncheur compte bien s'appuyer sur son expérience et tirer une nouvelle fois son épingle du jeu lors des premières étapes de cette 99e édition.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
 

Vous avez opté cette année par un passage au Luxembourg, faisant une croix sur le Dauphiné, pour quelles raisons ?
- On s'est concerté avec l'équipe, par rapport au programme. Etant donné que le Dauphiné est plus exigeant et montagneux, cela correspond moins à mes qualités, et comme j'avais peu de chance de briller sur une étape du Dauphiné on s'est dit que passer par le Tour du Luxembourg était sûrement plus judicieux. On a donc opté pour une autre approche. Et le Tour est plat cette année, il faudra avoir pas mal de jus.

Après les Boucles de la Mayenne on a l'impression que vous montez en puissance…
- Ca va bien en effet. En Mayenne, ce sont des courses de Classe 2, avec des équipes Continentales et Amateurs, mais où tout le monde veut se faire remarquer. Ce sont des styles de course un peu différents de ce que l'on pratique d'habitude. A la différence des courses de niveau vraiment mondial, où l'on connaît déjà les scénarios à l'avance, là on assiste à beaucoup de mouvements, beaucoup d'attaques, des courses très rapides. C'est donc une bonne préparation, notamment à l'approche des Championnats de France.

Comment vous sentez-vous avant les Championnats de France ?
- Je suis en bonne condition. Je ressens peut-être moins de fatigue que l'an passé à la même époque, mais il y a assez peu de différence. Il faudra voir sur le terrain. En ayant fait le Tour du Luxembourg, j'arrive plus reposé que si j'avais fait le Dauphiné comme les années passées. J'ai été victime d'une chute au Tour de Catalogne, et on a donc dû revoir un peu mon calendrier. Je me suis un peu plus tourné vers la Coupe de France, et je reste d'ailleurs en lice pour la victoire finale. Je pointe à trois points de Julien Simon.

On a l'impression que vous arrivez sur ce Tour avec une plus grande confiance que les précédentes années…
- Une plus grande confiance pas forcément. Je suis plutôt un peu frustré. Malgré tout j'ai de bonnes sensations, même si je n'ai finalement gagné qu'une course cette saison (Grand Prix de la Marseillaise). Mais je suis en forme, et j'ai l'avantage de bien connaître les exigences que requiert une telle compétition. Cela me met dans de bonnes conditions pour aborder les trois longues semaines du Tour de France. Le fait d'être un peu plus à l'écart me permet d'être aussi plus tranquille, et d'être moins sollicité par les médias.

Que pensez-vous de ce parcours assez atypique de la Grande Boucle ?
- Le parcours n'est pas très montagneux cette année, mais il reste évidemment de bonnes étapes de montagne. Je suis partagé entre le fait qu'il y a beaucoup de contre-la-montres et pas trop de montagne. Est-ce que cela va être très cadenassé parce qu'il y a des équipes qui seront capables de faire des victoires au sprint, ou est-ce qu'il y aura des échappées à prendre ? Il y aura de toute façon des opportunités à saisir lors des échappées.

Vous qui avez gagné une étape en 2008, avez-vous coché deux ou trois étapes ?
- Essentiellement sur les étapes du début de Tour avec les arrivées à Liège et celle de Boulogne-sur-Mer qui comprennent des petites côtes et qui correspondent plus à mes qualités de puncheur. Il y aura d'autres étapes où il ne faudra peut-être pas trop calculer, et se retrouver dans la bonne échappée.

Quel coureur français vous semble le plus affûté cette saison ?
- Jérôme Coppel. Il s'est bien préparé, a fait un bon Dauphiné même si il ne termine que 17e du classement général. Il est bien entouré, et a démontré déjà l'an passé qu'il fallait compter sur lui pour être bien placé au classement général du Tour. Il a démontré avec sa 13e place qu'il faisait partie des valeurs sures. Mais il y aura d'autres valeurs sures comme Sylvain Chavanel, et il faut voir aussi où en sont Thomas Voeckler et Pierrick Fédrigo…

Parmi les favoris Bradley Wiggins, Cadel Evans, Vincenzo Nibali, ou encore Frank Schleck, lequel voyez-vous l'emporter le 22 juillet ?
- Je ne vais pas trop me mouiller en disant que Wiggins va l'emporter. Avec tout ce qu'il a démontré cette année, lui et son équipe, il est le favori de cette édition. Je ne vois pas vraiment qui peut aller le chercher. Pour moi c'est le N.1 !

L'absence d'Andy Schleck change-t-elle quelque chose ?
- Il n'était déjà pas en grande forme depuis le début de saison, il a accumulé trop de retard dans sa préparation et le parcours de cette année n'était peut-être pas idéal pour lui non plus. Ce qui risque de changer, c'est peut-être qu'il y aura un peu moins de spectacle en montagne, mais pour ce qui est de la victoire finale, je ne pense pas que son absence change la donne.

Que peut-on vous souhaitez pour cette édition du Tour ?
- Une victoire d'étape ! C'est je pense dans mes capacités. Pour y parvenir, je vais devoir me montrer offensif.

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