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Saur-Sojasun pointé du doigt

L’organisation du Tour de France s’est plainte, ce dimanche, dans les colonnes de L’Equipe, du manque d’esprit offensif de la formation de Lilian Lebreton. Une critique que le principal intéressé et son directeur sportif, Philippe Rimbaud, trouve plutôt injustifiée car prématurée.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Yannick Talabardon (Saur-Sojasun) aux avant-postes

Dernière du classement général par équipe, l’équipe Saur-Sojasun, détentrice d’une « wild-card », a reçu des critiques assez sévères de la part de la société organisatrice de l’épreuve. Son manque de panache a été pointé du doigt, elle qui a pourtant compté deux coureurs échappés au cours de la première semaine. « On a choisi une stratégie et on l’assume, estime Philippe Rimbaud. Comme dit un proverbe vendéen, c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. » Et Paris est encore loin.

Pour faire clair, le directeur sportif de Saur-Sojasun pense qu’il est prématuré d’adresser à ses troupes ce type de critique. « Il me semble que nous ne sommes pas les plus discrets du peloton depuis le début du Tour, lâche-t-il un peu dépité. C’est difficile de jouer sur les deux tableaux, d’être animateurs et en même temps d’être regroupé autour de Jérôme Coppel. » Et d’ajouter : « Je rappelle à ceux qui l’aurait oublié que Yannick Talabardon et Anthony Delaplace ont été dans deux échappées cette semaine. »

« C’est difficile d’émettre des critiques au bout seulement d’une semaine de course, pense également Lilian Lebreton, manager de la formation bretonne. Il ne faut pas oublier que le véritable terrain de notre leader Jérome Coppel, c’est la montagne, alors patience. » « On peut dire tout et son contraire, poursuit de son côté Rimbaud. Je prends un seul exemple : si le premier jour, nous n’avions pas eu les 1 min 50 de Coppel, il serait aujourd’hui à 16 sec du maillot blanc et là, tout le monde dirait, il va porter le maillot blanc dans deux jours, c’est génial ! »

Au final, Philippe Rimbaud tient a rappelé le statut de son équipe qui participe, cette année, à son premier Tour de France. « Je ne suis pas certain qu’il soit utile de stigmatiser telle ou telle équipe. Chez Saur-Sojasun, on travail, on apprend, on découvre le haut niveau grâce à la confiance que ASO nous a accordé. On les en remercie encore. » Avant de conclure : « Une équipe ne se fait pas en un jour ».

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