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Schleck: "Je suis dans la forme de ma vie"

Avec un moral regonflé par son premier succès d'étape dans le Tour de France au terme de la montée sur Morzine, Andy Schleck affiche une énorme confiance: "Je laisse les sentiments derrière moi parce que j'ai des ambitions plus grandes que de gagner une étape. J'ai montré que j'étais là, que j'étais prêt. Je suis dans la forme de ma vie. Il y avait des gens qui en doutaient. Moi personnellement, je n'ai jamais été inquiet."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

- Après votre victoire dimanche, vous disiez avoir du mal à réaliser. Avez-vous réalisé?
- "Je réalise que j'ai gagné une belle étape du Tour, c'est ma plus belle victoire, j'en suis très heureux. Je laisse les sentiments derrière moi parce que j'ai des ambitions plus grandes que de gagner une étape. Ca a gonflé mon moral. J'ai montré que j'étais là, que j'étais prêt. Je suis dans la forme de ma vie. Il y avait des gens qui en doutaient. Moi personnellement, je n'ai jamais été inquiet."

- Que signifie le fait qu'Alberto Contador n'ait pas pu vous suivre. Qu'en pensez-vous?
- "Vous devriez lui demander! Moi, ça a gonflé mon moral. Je ne l'avais jamais vu en difficulté, et hier (dimanche) il l'était. C'était la première étape de montagne, la plus facile. Le Tour a commencé hier pour moi. Je suis deuxième du classement général, c'est une position parfaite. Les choses se passent plus ou moins comme on l'avait prévu. Je suis surpris qu'il n'ait pas pu suivre parce que la veille, il m'avait fait vraiment forte impression. Peut-être que ça peut se reproduire dans les jours à venir..."

- Auriez-vous dû attaquer plus tôt dans la montée d'Avoriaz?
- "(pause) Non. Bjarne (Riis) m'a demandé dans l'oreillette si je voulais attaquer mais on a un plan, je préfère m'y tenir. Si le plan marche, ce sera bon. Peut-être que j'aurais dû, mais peut-être que les autres se seraient organisés derrière pour me rattraper. J'ai une victoire d'étape, j'ai gagné dix secondes. Je sais que j'ai besoin de plus d'avance par rapport aux autres (rivaux) avant le contre-la-montre (l'avant-dernière étape à Pauillac) mais la route est encore longue jusque-là."

- Avez-vous plutôt fait délibérément le choix de ne pas prendre le maillot jaune tout de suite?
- "Je veux le maillot jaune mais il faut être patient dans le Tour. Si tu le prends trop tôt, tu fais travailler ton équipe. L'équipe a beaucoup travaillé dans les premières étapes, maintenant ils peuvent être relax. Quand il faudra, je prendrai le maillot jaune. Quand j'ai attaqué, j'espérais voir les autres dans le rouge. C'est ce qu'on a vu."

- Avez-vous parlé à votre frère Frank?
- "Je lui ai parlé après l'étape. Il était ému, il a pleuré. Il était très content mais aussi triste de ne pas être là. Dans toutes les grandes courses et dans les ascensions, il était un repère pour moi et on communiquait. Je sens son absence, mais je ne vais pas abandonner pour autant. Cela ne m'affectera pas dans mes objectifs."

- Pensez-vous au fait que vous auriez pu perdre le Tour dans les premières étapes?
- "Comme on dit en anglais +Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort+. Le lendemain de la chute, je n'étais pas bien. Les jours après, c'était pire. Maintenant tout va bien. C'est comme ça, le vélo: à un moment tu est tout en bas et après tu voles."

- On parle de vous et Contador. Comment voyez-vous le porteur du maillot jaune?
- "Cadel (Evans) est fort. Il faudra voir la suite. Hier, c'étaient des ascensions dures mais ce n'étaient pas les plus raides. Bien sûr qu'il est un des prétendants au podium. On a vu Bradley Wiggins lutter, le Tour de Lance (Armstrong) est fini. Je vais me concentrer sur Alberto, Cadel, Ivan (Basso) qui est toujours là, Menchov, Gesink, ces gars-là..."

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