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Sébastien Turgot a tout d'un grand

En ce début de Tour de France, il y a du "Turgot" dans l’air ! Le jeune coureur (26 ans) de la B-Box Bouygues Telecom fait beaucoup parler de lui depuis le départ de Rotterdam. Se classant trois fois sixième lors des étapes de Reims, de Montargis et de Gueugnon, suite à des sprints massifs, le Nantais n’espérait pas se hisser à ce niveau. Sans complexe, Turgot n’a pas encore dit son dernier mot…
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Sébastien Turgot

Le manager des B-Box l’avait annoncé : "Turgot est sans complexe, il a beaucoup de talent. C’est un coureur qui va se faire rapidement un nom". Et, le Limougeaud d’adoption n’a pas tardé pour que l’on commence à s’intéresser à lui. "Je ne m’attendais pas à faire d’aussi belles places lors des sprints massifs. Je venais avant tout pour voir comme cela passait sur le Tour et voir comment il fallait se placer dans les derniers kilomètres de course. Là, tout va bien. Je suis en forme. De me retrouver devant certains coureurs comme Farrar ou McEwen, cela fait plaisir. Je suis surpris de pouvoir faire le sprint avec les grands. D’habitude j’étais le lanceur pas le sprinter", explique-t-il.

Deuxième d’une dynastie de sept frères, Turgot ne s’attendait pas non plus à se retrouver sur les routes de France lors de ce mois de Juillet. "J’ai appris que je faisais le Tour le lendemain des championnats de France, c’est-à-dire cinq jours avant le départ. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir et de stresser. Je suis arrivé sans pression. Je ne pensais pas du tout participer à cette Grande Boucle. En fait, j’avais eu une tendinite il y a quelques semaines, j’avais un peu coupé. B-Box m’a fait confiance et je suis content de leur donner satisfaction", renchérit-il.

Résultat, alors que l’on attendait Lloyd Mondory (AG2R), exceller sur les sprints, c’est lui qui fait des prouesses : "Je suis très content de mon début de Tour. Je ne m’attendais pas à être à ce niveau. J’ai senti que j’étais bien dès le début. En fait, nous sommes deux dans l’équipe avec Yukiya Arashiro à être assez rapides au sprint. On s’est dit qu’on allait s’emmener mutuellement. J’ai vu assez rapidement que cela marchait bien. Et pour l’instant, ça roule".

S’il est impressionné par la grandeur du Tour et du monde sur le bord des routes, l’attaque des Alpes ne le perturbe pas plus que cela. "Pour moi, la montagne cela va être le gruppetto. Je vais rester avec les sprinters, puis on va grimper tranquillement. Histoire de récupérer pour les étapes un peu plus plates. Puis on essaiera de se glisser dans la bonne après les Alpes ". En tout cas, chose est sûre si Turgot continue à passer le turbo, il sera vraiment l’un des grands coureurs tricolores du peloton.

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