Septième étape : un peu plus près des Pyrénées
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Le parcours : Ça ne grimpe pas (encore) trop
Le profil de l’étape du jour est bien moins plat que les deux précédents. Un sprint massif reste toutefois envisageable : malgré les deux montées principales (le col des 13 Vents, au km 80, et le col de la Croix de Mounis, au km 94), lesquelles permettront sans doute de dessiner une échappée, les 30 derniers kilomètres sont quasi-dépourvus de toute difficulté. Ces derniers avantageront donc les équipes de sprinteurs, qui à l’image de la 5e étape, pourront fondre sur les hommes de tête si l’écart a été maîtrisé. L’arrivée à Albi est jugée au bout d’une longue ligne droite de 1400 mètres.
L’enjeu : Une échappée, jusqu’au bout
Depuis la victoire de Jan Bakelants à Ajaccio, quelques mètres devant un peloton lancé à bloc, aucune échappée n’a survécu jusqu’à la ligne d’arrivée, malgré quelques belles tentatives. Mais cette journée pourrait enfin être celle des baroudeurs, et ce pour deux raisons. Il y a d’abord les quelques cols, davantage taillés pour les puncheurs que pour les purs grimpeurs, susceptibles de créer quelques écarts intéressants. Aussi et surtout, le peloton cherchera à récupérer après une semaine de course éprouvante, conscient d’être à la veille des deux premières étapes de montagne. « Ce n’est donc pas une étape de repos, mais on laissera peut-être ‘faire la course’ », pronostique Jean-François Pescheux, directeur de course du Tour.
Le coureur à suivre : Blel Kadri
Et si le régional de l’étape tentait un coup sur ses terres ? Né à Bordeaux mais formé à Albi, le coureur de la formation AG2R connaît parfaitement les routes sur lesquelles passera le peloton ce vendredi. « Pourquoi pas une échappée, on verra », explique-t-il. « Je connais le coin, ce sont des routes étroites, ça va changer du plat […] En tout cas, j’ai carte blanche ». Son manager Vincent Lavenu, qui décrit son coureur comme « un garçon clairvoyant, puissant, généreux, malin », est convaincu que Blel Kadri (26 ans) peut « passer les cols comme être rapide au sprint ». Son seul défaut ? Il est « trop gentil ». Voici venu le moment de montrer les crocs !
Le chiffre : 193
Il y a 45 ans, le 14 juillet 1968, Roger Pingeon s’imposait à Albi au terme d’une échappée miraculeuse de 193 kilomètres. Une victoire mémorable, restée aussi dans les mémoires pour un fait de course bien moins réjouissant. C’est en effet sur cette même étape que Raymond Poulidor vivait « le pire souvenir de [sa] carrière ». Le Français, promis à la victoire finale du Tour 1968, filait vers le Maillot Jaune au moment d’être fauché par une moto de presse. Le nez fracturé et les espoirs de succès envolés sur la route d’Albi, il abandonnait deux jours plus tard.
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