Sueurs froides à l'arrivée
En raison de sa hauteur, le véhicule n'a pu franchir la ligne surmontée du portique. Alors que les coureurs ne se trouvaient plus qu'à huit kilomètres, les organisateurs ont d'abord pris la décision dans l'urgence de programmer une arrivée à trois kilomètres de là. C'est à ce moment là que les sprinteurs ont commencé à s'agiter, et la chute a eu lieu. Au même moment, les pneus du bus ont été dégonflés, et l'engin a pu finalement se dégager. Apprenant la bonne nouvelle, les organisateurs ont alors décidé de revenir sur leur décision et ont finalement indiqué au peloton que l'arrivée sera finalement jugée à l'endroit prévu initialement...
Madiot s'en prend au président du jury
Profitant des chutes de nombreux rivaux, Marcel Kittel s'est alors imposé au sprint... Cela n'a pas empêché le directeur sportif de la Fdj.fr, Marc Madiot, de pousser un coup de gueule dont il a le secret. "On nous dit, il y a un problème à l'arrivée, on va disputer l'arrivée trois kilomètres plus loin. Jusque là, pas de problème, admet Madiot. Mais deux kilomètres plus loin, on nous dit que finalement, l'arrivée est sur la ligne d'arrivée (sic). Sauf que les équipes ont commencé à emmener les sprints, à prendre des risques (...). On ne change plus en cours de route. Le président du jury des commissaires n'a pas fait son boulot correctement. Il mérite une grosse amende, l'Espagnol là...", a-t-il déclaré, déçu de ne pas avoir vu son poulain Nacer Bouhanni s'illustrer dans le sprint final.
Le sprinteur de la FDJ.fr, lui, assure n’avoir rien vu. "Je n’étais pas au courant du problème concernant la ligne d’arrivée", a-t-il confié. Brice Feillu (Sojasun) confirmait. "On n’avait pas été prévenu du tout. Ce qui est bien, c’est que ça se soit dégagé avant l’arrivée" De son côté, Jonathan Hivert (Sojasun) avouait ne pas avoir bien compris ce qui arrivait : "J’ai vaguement entendu dans l’oreillette qu’ils voulaient faire l’arrivée à trois bornes. J’ai entendu ça mais je n’avais pas bien compris. Je pensais que c’était "sauvez votre peau jusqu’aux trois kilomètres et après vous serez dans le temps du vainqueur". Mais on n’avait pas besoin de ça, c’était déjà tendu, nerveux".
Géniez et Lavenu n'avaient jamais vu ça
Alexandre Géniez (FDJ.fr) n’a lui pas du tout apprécié cet incident : "Je trouve ça limite correct. Pour les sprinteurs qui jouent leur Tour ici, ce n’est pas bien. Ce n’est pas normal qu’on nous dise à 10 km de l’arrivée que le sprint sera jugé aux 3 km. Et même pour Thibaut Pinot, ce n’est pas normal. On est revenu rouler exprès parce qu’on avait peur qu’il perde du temps. C’est un peu de stress supplémentaire. Je n’avais jamais vu ça".
Quant à Vincent Lavenu, il faisait preuve de sa sagesse habituelle, loin de l’emportement de Marc Madiot : "Il faudra analyser quel est le problème", a confié le directeur sportif de l’équipe AG2R. "Le Tour de France est quand même un modèle d’organisation. C’est aussi un gros barnum. Il y a 2500 personnes qui sont là. C’est un peu ubuesque d’avoir vu un bus bloqué sur la ligne, à dix kilomètres de la ligne. Personnellement, c’est la première fois que je vois ça".
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