Tour de France 2024 : Tadej Pogacar, "un phénomène" dont les performances ne font pas douter les supporters

L'avant-dernière étape du Tour 2024 emmène les coureurs entre Nice et le col de la Couillole. Avec un Tadej Pogacar en leader incontesté : le Slovène a remporté vendredi en solitaire sa 4e victoire d'étape cette année, à Isola 2000.
Article rédigé par Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Tadej Pogacar après sa 4e victoire d'étape sur le Tour de France 2024, à Isola 2000 (Alpes-Maritimes) le 19 juillet (TOM GOYVAERTS / MAXPPP)

Sauf énorme défaillance ou chute, Tadej Pogacar est en passe, à 25 ans, de décrocher un troisième Tour de France. Ses performances sur cette 111e édition suscitent beaucoup de questions, voire la suspicion d'une partie des observateurs ; ses fans sont pourtant de plus en plus nombreux au bord des routes. 

Vendredi 19 juillet, lors de la 19e étape, il y avait des drapeaux slovènes partout, des "Pogi" inscrits en grandes lettres blanches sur le bitume, et à l'arrivée une armada de fans. "Il faut saluer sa combativité, affirme l'un d'entre eux. C'est ce qu'on aime dans le vélo : des coureurs offensifs." "Ce sont de grands sportifs, poursuit un autre. Je ne veux pas entendre les critiques sur 'les coureurs qui ne sont pas à l'eau claire'."

Tadej Pogacar ne séduit pas que le public : il a aussi ses supporters dans le peloton, à l'image de Julien Jurdie, le directeur sportif de l'équipe Décathlon-Ag2r La Mondiale, qui monte systématiquement au créneau dès qu'on met en doute les performances du Slovène : "Tadej Pogacar est un phénomène. Son cœur ne bat pas comme celui de tout le monde !"

"C'est clair que ça impressionne, et que ça peut interpeller certaines personnes. Mais ce sont des champions hors norme."

Julien Jurdie

à franceinfo


Le phénomène Pogacar a lui-même pris les devants face aux critiques, lors de la dernière journée de repos. S'il a reconnu s'épater lui-même, il a aussi expliqué ses progrès par une évolution du matériel et de la nutrition : "Quand je suis arrivé dans l'équipe il y a six ans, tout était différent. On était moins professionnels. Aujourd'hui on travaille sur le moindre détail, le moindre gramme de nourriture, de watt à gagner. Tout est pesé, tout est programmé." 

Cette recette miracle va peut-être lui permettre d'aller chercher le premier doublé Tour d'Italie-Tour de France depuis Marco Pantani en 1998.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.