C’est Thibaut Pinot qui s’en sort le mieux
Un contre-la-montre brûlant. Sur le bitume et dans les jambes. La température et le vent ont accablé les coureurs. L’horaire n’a rien changé sur le soleil. Le vent s’est lui fait plus violent sur les derniers passages. Thibaut Pinot a eu le nez creux en partant au milieu du paquet. Le leader de la FDJ avait surtout envie d’enchaîner rapidement après la reconnaissance de ce matin et il avait l’intention de rentrer tôt à l’hôtel pour récupérer et se faire masser. Il est allé très vite, le plus vite des favoris. 18e de l’étape à 41 secondes de Dennis c’était bien. Respectivement 9, 17 et 20 secondes de grattées sur Froome, Contador et Quintana, c’était encore mieux. « Aujourd’hui je prends quelques secondes à plusieurs rivaux mais on peut perdre deux minutes dès demain sur une bordure, relativisait Pinot. Pour le moment, c’est vraiment anecdotique. » Ce résultat bonifie le travail effectué au quotidien par Pinot, notamment toutes ses séances sur piste à trouver la bonne position aérodynamique. Qu’on se le dise une fois pour toutes, le Franc-Comtois n’est pas qu’un grimpeur.
Pinot relativise, Froome aussi
Le plus surprenant, c’est donc de voir Froome (Sky) et à un degré moindre Contador (Tinkoff-Saxo) derrière le Français. Le Britannique était plutôt satisfait de son temps et de ses sensations. « C’était assez difficile pour un parcours aussi court. Je suis très heureux de me retrouver dans le même sac avec tous les autres prétendants. Bien sûr, j’aurai préféré un départ un peu meilleur mais je me contente de ça pour le moment. » Dans ce sac, on retrouve Jean-Christophe Péraud, deuxième l’an passé à Paris et 50e aujourd’hui à 9 secondes de Froome et 1 seconde de Contador. Le coureur d’AG2R-La Mondiale savourait ces bonnes sensations après des semaines compliquées au printemps. « J’ai eu des moments difficiles ces derniers mois. C’est le temps que je m’étais fixé pour ne pas être trop ridicule, a-t-il expliqué après son effort, le souffle encore haletant. Je n’ai pas fait un bon chrono aux championnats de France. Il y a du mieux ici. C’était difficile car c’est le premier effort du Tour sous un temps caniculaire. Il faut retrouver les sensations. Je suis à peu près à ma place. » Son coéquipier Romain Bardet est beaucoup plus loin, 145e du chrono et à quasiment une minute de Pinot. Heureusement pour lui, c’était le dernier contre-la-montre individuel de ce Tour de France 2015.
VIDEO : Le résumé de la 1re étape
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