Giro 2023 : "Je peux me battre pour le classement général, en essayant d’aller chercher une victoire d’étape", ambitionne Thibaut Pinot
Il était "inimaginable" pour Thibaut Pinot d’achever sa carrière sans une dernière participation au Giro. Le coureur de la Groupama-FDJ a obtenu gain de cause auprès de son équipe et sera aligné au départ du Tour d’Italie, samedi 6 mai. Quatrième de l’épreuve en 2017, le Vosgien n’a peut-être plus les mêmes jambes, mais il vise une bonne place au classement général et une victoire d’étape.
2017, 2018, et désormais 2023 pour une dernière danse. "Ca reste un grand regret dans ma carrière de ne pas avoir davantage participé au Giro et plus tôt, pose Thibaut Pinot, en conférence de presse, depuis l’hôtel où séjourne la Groupama-FDJ à trois jours du départ. J’ai attendu ma huitième année en pro pour avoir le droit de le découvrir, et j’espère me rattraper cette année parce que j’ai de sacrés souvenirs de mes premières participations." Amoureux de l’Italie, pays dans lequel il se "sent le mieux" et où il a remporté l'une de ses plus grandes victoires sur le Tour de Lombardie en 2018, le coureur est déterminé à se donner toutes les chances de briller. "Je peux me battre pour le classement général, en essayant un jour d’aller chercher une victoire d’étape, l’un n’empêche pas l’autre", affirme-t-il, tout en soulignant que les quelques arrivées au sommet sont surtout programmées en fin de Giro.
"Je sais que je serai assez loin au classement général après la première moitié du Giro"
Avant d’arriver sur les routes italiennes, le Vosgien n’a pas eu beaucoup l’occasion de jauger son niveau. "Physiquement, je me sens plutôt bien […] Mon seul vrai test en montagne, c’est la quatrième étape sur le Tour de Romandie", admet-il. Une étape sur laquelle il a terminé en deuxième position, ce qui lui a permis de prendre la cinquième place au classement général. En Italie, la concurrence s’annonce rude, avec la présence de Remco Evenepoel et de Primoz Roglic, annoncés comme favoris. "On vise toujours un top 10, mais si le froid s’en mêle, et ça peut arriver au Giro, pourquoi ne pas aller chercher des places vers le top 5, espère Pinot. Je ne me fixe pas de limites, les écarts vont sûrement se faire sur les 3-4 dernières étapes de montagne, qui s’annoncent vraiment difficiles."
Avant cela, le Français devra s’accrocher dans une première partie de Tour d’Italie qui correspond moins à ses qualités, avec notamment deux contre-la-montre dans les dix premiers jours. "L’objectif en début de Giro va être de perdre le moins de temps possible, déclare-t-il. Je sais que je serai assez loin au classement général après la première moitié de l’épreuve, mais je compte vraiment monter en puissance sur la dernière semaine." Débarrassé de ses problèmes de dos, Thibaut Pinot espère désormais profiter "sans se prendre la tête" de son potentiel dernier grand tour, alors que sa participation au Tour de France est toujours incertaine.
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