Pourquoi Thibaut Pinot peut viser la 2e place
Car il va repasser à l’attaque
En délicatesse mercredi, Pinot ne compte pas quitter la montagne sur une performance en demi-teinte : "Il faudra faire des écarts demain (jeudi). Cela tombe bien, on aura une grosse montée pour finir. Le Tourmalet et Hautacam sont des montées plus longues, ce sont les deux cols les plus durs des Pyrénées et sur une étape de 140 km, ça peut faire des écarts". Habitués à la réserve, même ses dirigeants sont confiants sur sa capacité à rebondir en repartant à l’offensive comme il l’avait fait dans la montée du Port de Balès, mardi. "On peut le dire aujourd’hui, Thibaut n’aime pas le Pla d’Adet, a avoué Yvon Madiot, directeur sportif. En revanche il aime beaucoup Hautacam qu’il a grimpé à deux reprises au cours du stage du mois de mai".
Car Valverde est moins fort
Soit l’Espagnol (2e avec 34'' d'avance sur Pinot) cache très bien son jeu, soit -et c’est beaucoup plus probable- il est pour l'instant incapable de rivaliser avec les grimpeurs français sur son terrain de prédilection, les Pyrénées. "Valverde était un peu à la rupture", a reconnu Pinot, conscient que le leader de la Movistar n’a pas réussi à suivre son rythme mercredi, ni celui de Bardet et de Van Garderen, avant de revenir dans un final un peu moins difficile. Moins en jambes que prévu, l’Espagnol pourrait en outre avoir tendance à moins surveiller le maillot blanc que Jean-Christophe Péraud, qu’il craint en vue du contre la montre de samedi.
Car il a les équipiers pour y parvenir
Au sein de la FDJ.fr, Pinot n’est pas le seul à se surpasser sur les routes du Tour 2014. Dans le son sillage, Arnold Jeannesson a notamment prouvé qu’il pouvait se hisser au niveau des meilleurs pour soutenir son leader. Il n’a jamais manqué à l’appel dans les grands rendez-vous de montagne depuis trois semaines, et devra une nouvelle fois répondre présent sur les pentes d’Hautacam. Dans le Tourmalet, c’est probablement Jérémy Roy qui sera mis à contribution. "C’est super motivant d’avoir le maillot blanc et Thibaut placé au général, on ne se sent pas pousser des ailes, mais presque, assure ce dernier. Il faut se donner plus qu’à 100%, à chaque fois. On le doit bien à Thibaut. Il se bat comme un diable, on doit être à la hauteur".
Car il peut rivaliser en contre la montre
Comme tout bon leader qui cache son jeu, Pinot assure qu’il aura besoin d’une minute d’avance à la sortie des Pyrénées pour espérer lutter contre Valverde et Péraud au contre la montre décisif de samedi, entre Bergerac et Périgueux (54 km). "Le contre la montre est une discipline différente mais il est désormais au niveau des meilleurs, il peut rivaliser, promet pourtant Arnold Jeannesson. Il ne perdra pas de temps". Au dernier Tour de Romandie, Pinot avait en effet réalisé un chrono très convaincant (9e temps). "Le contre la montre ne me pose plus de souci", avait-il alors assuré. Car le grimpeur comble ses lacunes, à l’image des descentes où il fait souvent plus que de la résistance depuis le début du Tour.
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