Tour de France 2019 : Le mythique dossard 51 va-t-il porter chance à Thibaut Pinot ?
Les sportifs sont-ils superstitieux ? Pour la plupart oui. Sur le Tour de France, il n’est ainsi pas rare de voir le porteur du numéro 13 le poser à l’envers sur son maillot pour conjurer le sort. C’est le cas cette année de l’Allemand Marcus Burghardt, coéquipier de Peter Sagan chez Bora-Hansgrohe. Autour du mythe qui accompagne la Grande Boucle, un autre dossard s’est paré des atours de la légende: le 51.
En désuétude, vraiment ?
"Il y a une eu courte période, une dizaine d’années en fait, pendant laquelle quatre coureurs ont remporté le Tour avec le dossard 51, c’est devenu un symbole", nous apprend Bernard Thévenet. Cette période a duré de 1969 à 1978 et les noms sont parmi les plus mythiques de l’histoire de la Grande Boucle : Eddy Merckx (1969), Luis Ocana (1973), Bernard Thévenet (1975) et Bernard Hinault (1978).
"Je ne pense pas que les coureurs connaissent cette légende, estime Thévenet. Ça fait trop longtemps qu’il n’y a pas eu la correspondance entre ce dossard et la victoire finale." Cette année le 51 est sur le dos d’un certain Thibaut Pinot. Certains de ses supporteurs, tout prêts à déceler le moindre signe positif en ont été ravi. "Le dossard était mythique, corrige de son côté Marc Madiot. Il n’est plus porte-bonheur depuis un paquet d’années. Il est un peu tombé en désuétude." Vraiment ?
Le symbole Merckx
Cette année, peut-être plus encore que les autres, le dossard 51 revêt une symbolique particulière. Si le Tour est parti de Bruxelles, c’était pour rendre hommage à Eddy Merckx, vainqueur de cinq Tour de France dont le premier en 1969, il y a 50 ans, avec le dossard 51 sur le dos. “J’y ai pensé parce que tout le monde en parle, surtout avec le départ à Bruxelles et Merckx”, nous a confié Thibaut Pinot, au fait de la légende du dossard 51.
Si sur le Tour, il n’a jamais eu l’occasion de le porter, Pinot aime bien le 51. "C’est un dossard qui me porte chance, je l’avais l’an dernier sur la Vuelta, ça s’est plutôt bien passé (deux victoires d’étapes, une 7e place finale), si ça peut être la même chose cette année, ce sera très bien", rêve le leader de la Groupama-FDJ. "Je ne suis pas trop superstitieux mais quand c’est positif, je prends", poursuit-il.
Interrogé sur ce dossard 51, Madiot a de suite rejeté toute superstition. "Je ne suis pas dans ce truc-là", explique le manager de la Groupama-FDJ. Bien qu’il n’ait plus été porté par le vainqueur depuis 1978, le dossard 51 fait tout de même encore parler. Bernard Thévenet pense savoir pourquoi : "le Tour de France est une légende permanente et il se nourrit beaucoup des légendes passées." A Thibaut Pinot d'écrire la prochaine.
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