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Tour de France : Le long calvaire de Thibaut Pinot

Classé à la 49e place de la 15e étape au sommet du Grand-Colombier, Thibaut Pinot s'accroche sans plaisir. Sur un tracé qui aurait dû faire sa joie, le leader de la formation Groupama-FDJ, qui traîne sa chute de la 1re étape comme un fardeau, a souffert, pour terminer à 20'52 du vainqueur, le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Loin de ses rêves de podium, de son habituel plaisir de courir.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) en souffrance  (MARCO BERTORELLO / AFP)

Thibaut Pinot n'est pas connu pour cacher son état d'esprit. Quand il va bien, cela se voit, quand il va mal, cela se voit aussi. Victime d'une chute lors de la 1re étape et cette journée sous la pluie et sur les routes glissantes de Nice, il traîne sa peine et ses douleurs depuis. Il rêvait d'un podium à Paris, voire mieux cette année, et le voilà contraint à pousser les pédales juste pour rallier les Champs-Elysées. La montagne, les cols, tout ce qui fait son terrain de chasse de prédilection, il en fait sa terre de souffrance. "Cela s'est passé comme je l'attendais", soufflait-il à l'arrivée de la 15e étape, conclue à la 49e place à 20'52 du vainqueur, Tadej Pogacar. "C'était une étape difficile, on le savait. Je fais avec les moyens du bord. C'est un peu la misère."

Au classement général, il pointe au 31e rang, à 1h22'47 de Primoz Roglic, le maillot jaune dont il rêvait au départ. Dans son plan de bataille, la troisième semaine devait être celle de sa mise sur orbite vers le podium parisien. Il n'en sera rien : "On va dire qu'on verra la troisième semaine, mais de jour en jour, je suis de moins en moins optimiste. Je n'ai pas envie d'être là où je suis, je n'ai pris aucun kilomètre de plaisir depuis le départ. Ça commence à être long. Il reste une semaine et j'espère en prendre d'ici Paris, parce que sinon... Le Tour de France, c'est déjà tellement dur quand on est à 100%, alors quand on ne l'est pas, c'est vraiment compliqué."

Pourtant, il continue à se battre. "Je fais avec les moyens du bord", concède-t-il. D'autres auraient peut-être mis pied à terre. Pas lui, pas un an après avoir dû renoncer. "J'ai envie de finir le Tour, et en aucun cas d'abandonner. J'ai les moyens physiques pour le finir. Je croise les doigts pour que ça aille mieux."

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