Tour de La Provence : Nacer Bouhanni remporte la 1re étape, Thibaut Pinot reste au chaud
Après 18 mois de disette, Nacer Bouhanni (Arkéa-Samsic) a engrangé un deuxième succès en une semaine sur la 1re étape du Tour de La Provence, réglée au sprint aux Saintes-Maries-de-la-Mer malgré des craintes de vent. Le sprinteur français, recruté cet hiver par l'équipe bretonne, a devancé les Italiens Jakub Mareczko (CCC) et Giacomo Nizzolo (NTT) pour prendre la tête du classement général avec 4 secondes d'avance, grâce aux bonifications, et surtout faire le plein de confiance après sa victoire d'étape vendredi sur le Tour d'Arabie Saoudite. À l'issue de l'étape, Bouhanni s'est exprimé sur cette victoire : "Je reviens de loin, parce qu'aux 300 mètres, j'étais en mauvaise position. (...) J'ai tout de suite réagi et dès que j'ai pu me frayer un chemin, j'ai lancé le sprint de derrière. (...) Conclure par la victoire c'est super quand on voit le boulot que l'équipe a fait aujourd'hui. (...) 2 victoires en 2020, ça enlève la frustration du Tour d'Arabie Saoudite où j'échoue au général pour deux secondes. Je suis content, ça fait longtemps que je n'ai pas réalisé un aussi bon début de saison."
En Camargue, le vent craint depuis la veille s'est dégonflé. Et même si près du large, il n'y a pas eu de bordure, le peloton s'est retrouvé en éventail en raison des rafales. Un scénario qu'appréhendaient plusieurs équipes et en particulier la Groupama-FDJ : "Même quand il n'y a pas de vent, aux Saintes-Maries, il y en a toujours", avertissait son directeur sportif Philippe Mauduit avant le départ.
"Reprendre des automatismes" pour Pinot
Les sept hommes en bleu, blanc et rouge ont monopolisé les avants-postes tout l'après-midi. "Pour éviter les bordures et surtout les chutes avec ce final bien nerveux", a décrypté Thibaut Pinot, qui cherche à "reprendre des automatismes pour la suite" après ce premier jour de course depuis son abandon sur le Tour en juillet. Le souvenir est frais dans l'équipe française de la minute et 40 secondes dilapidées à l'arrivée à Albi en juillet. Cette 10e étape avait bien failli anéantir les espoirs du Franc-Comtois, piégé par le vent comme plusieurs autres leaders (Fuglsang, Uran, Landa...) avant même les Pyrénées.
Une lacune dans cet aspect de la course que le grimpeur est déterminé à effacer. C'est d'ailleurs une des raisons qui l'ont poussé à s'aligner pour la première fois de sa carrière et à bientôt 30 ans sur Paris-Nice (8-15 mars), réputé pour ses coups de vent. Après ce sprint inaugural, la 2e étape vendredi entre Aubagne et La Ciotat (174,9 km) affiche plus de 2 500 m de dénivelé positif et devrait créer de premiers écarts avec une arrivée brutale en haut de la route des Crêtes (3,4 km à 8%) et ses passages à près de 20% propices aux puncheurs.
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