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Vuelta 2022 : Evenepoel roi des Belges, le bon Vine, des Français sans réussite... Les tops et les flops de la 77e édition

Le Tour d'Espagne a rendu son verdict, dimanche, à Madrid, avec le sacre du Belge Remco Evenepoel.

Article rédigé par franceinfo: sport, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Thibaut Pinot, Remco Evenepoel et Jay Vine ont connu des expériences diverses sur cette Vuelta 2022. (DAVID STOCKMAN / BELGA MAG / BELGA VIA AFP (à gauche), DAVID PINTENS / BELGA MAG / BELGA VIA AFP (au centre), ANDER GILLENEA / AFP (à droite))

Au détour de ses plus de 3281 kilomètres entre son départ à Utrecht (Pays-Bas) et son arrivée à Madrid, la Vuelta 2022 a reservé son lot de surprises. A commencer par le vainqueur, Remco Evenepoel, que l'on imaginait davantage outsider avec Enric Mas face à Primoz Roglic. Que retenir au terme de ces 21 étapes ? Tour d'horizon.

Les tops : Evenepoel délivre la Belgique, Mas, Vine et Pedersen au rendez-vous

Le plat pays attendait ça depuis 44 ans. En remportant son premier grand tour à 22 ans, Remco Evenepoel a mis fin, dimanche 11 septembre, à une longue disette pour le cyclisme belge, orphelin d'un maillot rose, jaune ou rouge depuis 1978. Dès la première arrivée en altitude au Pico Jano lors de la 6e étape, le coureur de la Quick-Step Alpha Vinyl a fait exploser les favoris pour s'emparer de la tunique de leader, qu'il n'a depuis jamais lâchée

En gestion dans la montagne, Evenepoel a ensuite profité du chrono entre Elche et Alicante pour s'offrir l'étape et un matelas confortable sur ses poursuivants au général. Sa deuxième victoire, en patron, en haut de l'Alto de Piornal, aura été celle de la confirmation. Vainqueur dès son deuxième grand tour, Remco Evenepoel a été l'homme de ces trois dernières semaines.

A domicile, l'Espagnol Enric Mas a lui aussi répondu présent. Si le leader de la Movistar termine à plus de deux minutes du maillot rouge, le deuxième de la Vuelta 2018, 2021 et donc 2022 s'est vite affirmé comme le seul capable de rivaliser avec Evenepoel et Primoz Roglic. Lorsque le Slovène a abandonné sur chute au soir de la 16e étape, Mas a tenté d'attaquer le Belge, en vain. Il n'en reste pas moins que son Tour d'Espagne est abouti. Pour preuve, ses trois minutes d'avance sur le jeune Juan Ayuso (UAE Team Emirates), troisième.

Parmi les autres satisfactions, on compte évidemment le maillot vert Mads Pedersen (Trek-Segafredo) et ses trois étapes glanées. En l'absence des cadors du sprint sur cette Vuelta (Jakobsen, Philipsen, Van Aert, Ewan) et avec les abandons pour test positif au Covid-19 de Sam Bennett (Bora-Hansgrohe) et Ethan Hayter (Ineos-Grenadiers), le Danois a joué la partition parfaite : attaquant pour scorer les points aux sprints intermédiaires et se jouant de ses adversaires dans les arrivées en petit groupe.

Côté révélation, le nom de Jay Vine (Alpecin-Deceuninck) est probablement celui que l'on retiendra de ce Tour d'Espagne. Avec ses deux premières victoires professionnelles sur les hauteurs du Pico Jano et du Colláu Fancuaya, celui que le peloton avait découvert grâce à l'application de home-trainer Zwift, a définitivement acté sa transition vers la route débutée en 2021. L'Australien était même parti pour ramener le maillot à pois à Madrid sans un abandon après une chute survenue à trois jours de l'arrivée finale.

Les flops : maigre bilan pour les Français, Merlier pas inspiré 

Au moment de faire le bilan de cette Vuelta, le jour en rouge de Rudy Molard (Groupama-FDJ) à la faveur d'une échappée la veille et la belle prestation de Rémi Cavagna (Quick-Step Alpha Vinyl) sur le contre-la-montre individuel (troisième de la 10e étape derrière Evenepoel et Roglic) ne compensent pas les carences tricolores.

Pavel Sivakov (Ineos-Grenadiers) était certes neuvième du général avant d'être contraint de quitter la course pour Covid-19. Mais l'histoire retiendra que le premier Français de ce Tour d'Espagne 2022 se nomme Thibaut Pinot, 17e à... 46 minutes du vainqueur. Pas franchement flamboyant. Le Franc-comtois de la Groupama-FDJ a certes tenté en passant régulièrement à l'attaque, mais il n'a pas pu faire mieux qu'une quatrième place lors de la 8e étape

Victime d'une luxation de l'épaule droite après avoir taté le goudron, le double champion du monde Julian Alaphilippe, qui se préparait pour une hypothétique passe de trois le 25 septembre prochain à Wollongong (Australie), a lui prématurément quitté les routes ibères après avoir oeuvré pour son leader Evenepoel.

Parmi les flèches attendues pour les victoires d'étape, le Belge Tim Merlier a lui aussi déçu. Souvent enfermé dans les sprints massifs, le sprinteur d'Alpecin-Deceuninck n'a jamais rivalisé avec ses concurrents, à l'image de l'arrivée de la 11e étape où son placement ne lui a pas permis de disputer la victoire à Kaden Groves (Team BikeExchange-Jayco).

L'entre-deux : Carapaz s'est bien repris 

Parmi les favoris à la victoire finale sur cette Vuelta au départ, Richard Carapaz (Ineos-Grenadiers) s'est pris les pieds dans le tapis dès la première semaine en concédant près de trois minutes sur les favoris à l'arrivée au Pico Jano. Mais l'Équatorien a fait preuve de caractère pour finalement aller chercher trois étapes et le maillot à pois, tombé logiquement sur ses épaules après l'abandon de Vine. De quoi redorer le blason de la formation britannique, qui s'en est remise au jeune Carlos Rodriguez pour valider un top 10 (septième à 7'57'').

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