Thierry Gouvenou: "Pour grimpeurs plus que pour rouleurs"
Quelles étaient les contraintes de ce Tour de France ?
Thierry Gouvenou : "A partir d'Utrecht, il fallait rejoindre l'ouest de la France, traverser le nord de la France pour aller jusqu'à la Bretagne. Moralement, on a la mission d'aller régulièrement en Bretagne, terre de vélo, mais ça prend une bonne semaine pour le faire. Il faut donc occuper cette semaine. On ne veut plus aligner des étapes au sprint, en gros c'est deux de suite au maximum. On a réussi à trouver des alternatives, c'est ce qui a été le plus dur cette année, ficeler la première semaine pour qu'elle soit attractive."
Animer la première semaine, c'est une constante dans les Tours contemporains...
TG : "C'est la volonté de Christian (Prudhomme) depuis qu'il est arrivé et c'est apprécié par l'ensemble des coureurs et des suiveurs. C'est la voie à suivre mais ce n'est pas facile à mettre en oeuvre car le niveau est tel qu'il faut de vraies difficultés pour que ça puisse exploser."
La montagne sera donc concentrée sur les deux dernières semaines...
TG : "On va passer carrément du plat à la montagne, il n'y aura pas de massif intermédiaire entre les deux. On va être soit dans la plaine soit dans la montagne."
Y aura-t-il davantage de cols pour rééquilibrer cette partie de plaine ?
TG : "On a fait attention à ne pas être excessif, on a des étapes de montagne d'une difficulté modérée mais on a pas mal d'arrivées au sommet. Si des coureurs se font piéger pendant la première semaine, ils auront le temps de se refaire."
Etes-vous dans la même veine que le Giro, avec moins de difficultés ?
TG : "A la fin du dernier Tour, quelques coureurs, des Français, Schleck, nous ont dit 'attention à ne pas aller plus loin en terme de difficultés' et on y a pensé. On n'a pas accumulé les cols. Mais la fin de la dernière semaine sera violente et les derniers efforts seront très proches de la ligne d'arrivée. On a plus de (cols) hors catégorie. Au total, on aura 26 cols, on est dans la zone un peu haute."
Sera-t-il plus difficle qu'en juillet dernier ?
TG : "Je ne le pense pas mais ça dépend de la façon de courir. La météo joue aussi, les vents dominants sont d'ouest entre Utrecht et la Bretagne. Si on a vent de face pendant une semaine, la difficulté sera réduite. Ce qui fait la grande difficulté du Tour, c'est la façon de courir, la vitesse, la météo. S'il ne se passe rien dans les étapes de transition, cela permet de récupérer."
Le déroulement du Tour 2014 a-t-il pesé sur le dessin 2015 ?
TG : "On n'a pas changé la philosophie. Il y aura peu de contre-la-montre. Un premier chrono le premier jour, un deuxième ensuite mais qui ne devrait pas avoir une grande influence."
Quel a été le calendrier de la conception ?
TG : "Le choix d'Utrecht a été annoncé l'hiver dernier. En juin, le Tour était fait à 80 pour cent, il a été peaufiné en août pour ne pas avoir des étapes trop dures avec cinq ou six cols."
Si vous deviez définir ce Tour...
TG: "Il sera réservé aux grimpeurs, plus qu'aux rouleurs. Ce sera un Tour où les grimpeurs attaquants auront leur chance."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.