Tour d'Oman: le doublé pour Lutsenko, la dernière étape pour Nizzolo
L'Italien Giacomo Nizzolo s'est imposé en force dans l'ultime étape de cette 10e édition à l'issue d'un parcours de 135,5 km terminé sur la Corniche de Matrah, la Promenade des Anglais de Mascate. Le coureur de Dimension Data a devancé après un sprint très musclé ses compatriotes Sonny Colbrelli et Davide Ballerini.
Alexey Lutsenko s'est, lui, imposé comme le maître incontesté cette semaine, avec trois victoires d'étape dont celle de la Montagne Verte mercredi, l'étape reine de la course. Il s'est emparé du maillot rouge de leader dès le troisième jour pour ne plus le lâcher. Il réalise ainsi la passe de deux sur ce Tour d'Oman, comme l'avait fait un certain Chris Froome en 2013 et 2014.
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"Je suis vraiment heureux. Cela donne beaucoup de confiance pour la suite de la saison et notamment les classiques", a témoigné celui qui s'était déjà imposé dans le sultanat l'an dernier. "La dernière étape a vraiment été très stressante. Il y eu des chutes et un sprint final très dangereux", a souligné le Kazakh, qui lance idéalement sa saison à Oman.
Ce dernier jour de course a été marqué par une chute à l'entrée d'un village, entraînant l'abandon d'Akexander Kristoff, vainqueur de la première étape et l'un des favoris pour le sprint final. L'ultime assaut de la course, lancé dans le dernier tour du circuit autour de la Corniche, a été particulièrement musclé, et provoqué des frustrations. Les Français Nacer Bouhanni et Bryan Coquard et l'Allemand André Greipel étaient particulièrement remontés.
"Sprint foutu"
"A 200 mètres de la ligne, j'allais produire mon effort mais Bonifazio (Niccolo, sprinteur italien, ndlr) a complètement changé de ligne. Il me tape dans le guidon, j'ai tapé un plot aux 150 mètres et voilà, le sprint était foutu", a raconté Bouhanni, "très très déçu et énervé". Une colère partagée par Greipel: "Nizzolo est devenu fou. Pour moi, il devrait être disqualifié. Il est arrivé du milieu, s'est déporté pour passer entre Bouhanni et moi. On a tous les deux failli tomber", a expliqué, dépité, le sprinteur de l'équipe Arkea Samsic.
Le vainqueur de l'étape du jour estime, lui, avoir simplement su saisir sa chance. "Je suis revenu de l'arrière, j'ai vu une ouverture, je suis passé", a-t-il expliqué. L'Italien, handicapé par un problème à un genou l'ayant conduit à l'opération en décembre, n'avait plus gagné depuis un an et le Tour de San Juan 2018. "Cette victoire donne évidemment de la confiance. Mais il me reste encore beaucoup de travail pour être à mon meilleur niveau", a-t-il ajouté.
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