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Tour de France 2016: Cofidis, le soleil et des envies avec Laporte

La chape de plomb tombée sur Cofidis avec le forfait de Nacer Bouhanni est désormais oubliée. La sixième place obtenue par Christophe Laporte sur la première étape est un formidable rayon de soleil. Et un booster pour la suite du Tour de France.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

« Une énorme satisfaction, pas une surprise ». Yvon Sanquer, manager général de la Cofidis, croit en Christophe Laporte, le désormais sprinteur désigné de la formation nordiste. Mais plus encore, c’est tout le staff qui place de grands espoirs dans le collectif et ce malgré l’absence de Nacer Bouhanni, leader à l’année. « Les gars ont une superbe réaction, confirme Didier Rous l’un des directeurs sportifs. C’est ce qu’on leur avait demandé. On a un partenaire qui nous suit depuis vingt ans, nous n’avons pas le droit d’être démobilisés ».

Contraint et forcé de faire de Christophe Laporte son sprinteur pour le 103e Tour de France Yvon Sanquer confie que le choix était en fait évident : « Au niveau du potentiel physique, c’est quelqu’un de solide avec des qualités de rouleur et qui peut donc rouler vite longtemps. Il a une belle pointe de vitesse et il l’a montré hier (samedi) ». Derrière les Cavendish, Greipel ou Kittel, Laporte a pris la sixième place, celle de premier français devant Coquard. Sa plus belle place sur le Tour. Celle-là même qui aurait pu être meilleure selon Didier Rous : « Il a été gêné par la chute à 500m de la ligne, le vélo de Craddock l’a touché. Il a dû lancer son sprint plus tôt. La quatrième place était largement possible ».

Un mentor nommé Bouhanni

L’appétit vient en mangeant dit-on. Chez Cofidis on confirme l’adage. La déception d’avoir manqué le maillot blanc pour quelques centimètres – le beau paletot échouant sur les épaules d’Edward Theuns – met un petit goût amer sur la belle première journée de l’équipe sur le Tour. Que ce soit Rous ou Sanquer, chacun croit que Christophe Laporte peut aller plus haut même si l’adversité est redoutable. Il faut dire que pour mentor Laporte a un certain Bouhanni. « Nacer connaît parfaitement le sprint et forcément il y a des échanges entre eux, tout le monde progresse dans ces cas-là », détaille Sanquer. Surtout, Cofidis a acquis une petite culture du sprint, ce qui n’était pas tout à fait le cas ces dernières années avant la réorientation de l’équipe l’année dernière. Avec les Soupe, Bozic et donc Bouhanni, Cofidis dispose de coureurs expérimentés dans le domaine. En évoluant au sein du train de l’équipe – celui tant « critiqué » selon Rous et qui concurrence les mastodontes Etixx ou Lotto-Soudal – Laporte a aussi appris, ce que confirme Sanquer : « En lançant, on est au cœur du sprint, on apprend énormément ».

Pas de pression mais des ambitions

« Ce sprint appelle d’autres sur des arrivées plus à ma convenance, lâchait Laporte après l’arrivée à Utah Beach samedi. Je n’affectionne pas vraiment les sprints trop véloces, je préfère quand c’est plus difficile ». L’ancien lieutenant a les dents longues. Et pourtant, Christophe Laporte n’a que 23 ans. Une relative jeunesse qui fait dire à Didier Rous que l’équipe ne lui met pas plus de « pression » que cela et qu’elle ne lui en voudra pas si les choses devaient se « compliquer » pour lui. D’autant plus qu’il est difficile d’en vouloir à un coureur qui a offert à toute son équipe une formidable raison de retrouver le sourire.

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