Cet article date de plus de sept ans.

Tour de France 2017 : John Degenkolb remonte la pente

John Degenkolb n'a pas levé les bras à Bergerac après la dixième étape du Tour de France, mais il avait le sourire. Parce qu'avec le niveau affiché par Marcel Kittel, deuxième semble être la meilleure place à prendre pour tous les autres sprinteurs. Mais également parce qu'après sa lourde chute dans le sprint de Vittel, Degenkolb revient doucement en forme, malgré ses douleurs à l'épaule qui l'handicapent toujours un peu. Il est temps, il reste peu d'opportunités pour les sprinteurs dans ce Tour de France.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Quelques minutes après l'arrivée de la 10e étape à Bergerac, après un petit tour sur le home trainer devant le bus de la Trek, John Degenkolb avait le sourire. La victoire d'étape sur le Tour de France continue pourtant à fuir l'Allemand de 28 ans, mais l'important était ailleurs aujourd'hui. Placé juste derrière Mark Cavendish lors de l'emballage final à Vittel (quatrième étape), Degenkolb n'avait pu éviter une lourde chute sur le bitume. Blessé à l'épaule droite, il continue pourtant sa quête d'une victoire d'étape sur le seul Grand Tour qui lui manque. Sa deuxième place derrière Marcel Kittel à Bergerac constitue son meilleur résultat sur ce Tour 2017, et la preuve que ses douleurs ne l'empêchent pas d'être présent dans le final. « J'ai encore beaucoup de douleurs en fait. Sur le vélo ça va à peu près mais je ne peux pas lever mon bras droit. Je ne peux pas attraper de bidons ou de musettes... » expliquait-t-il en grimaçant. « J'ai encore très mal à l'épaule ».

"Kittel est imbattable"

Si John Degenkolb se satisfait de sa deuxième place sur cette étape, c'est aussi parce qu'il a conscience qu'il ne peut, pour l'instant, pas viser plus haut. La faute à un géant vert de 29 ans qui écrase tout sur son passage. « Aujourd'hui, Marcel Kittel était évidemment imbattable. Après, c'est le Tour, tout peut arriver… Mais en ce moment, je ne vois pas qui peut le battre en un contre un. » A défaut de dominer Kittel,  qui a remporté sa quatrième étape, le sprinteur de la Trek a profité de sa vitesse dans le final pour se hisser à la deuxième place. « J'étais loin, je pensais que le sprint était fini pour moi...et puis un petit miracle s'est produit, Marcel Kittel est apparu, je suis parti dans son sillage... J'ai du lutter pour rester dans sa roue mais ça m'a donné cette deuxième place. »

Après l'exclusion de Sagan, l'abandon de Cavendish et l'arrivée hors délai de Démare, les arrivées au sprint semblent plus accessibles pour John Degenkolb. Et si d'aventure Kittel se retrouvait enfermé ou mal placé, il sera bien sûr là pour sauter sur l'occasion pour enfin gagner sur le Tour de France. Après 10 victoires d'étapes sur la Vuelta, le vainqueur de Milan-San Remo et de Paris-Roubaix compte bien montrer qu'il peut aussi lever les bras en juillet. Pourquoi pas dès demain à Pau, pour l'une des dernières occasions pour les sprinteurs de se mettre en valeur ?

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.