Tour de France 2018 : 5 étapes qui pourraient être décisives
Le parcours du Tour de France 2018 a été dévoilé ce matin au Palais des Congrès. Christian Prud'homme a levé le voile sur le tracé de la 105e édition, en présence de nombreuses stars du cyclisme : Alberto Contador, Nairo Quintana, Romain Bardet et bien sûr Chrstiopher Froome. Avec au programme, plusieurs étapes surprenantes, qui pourraient faire basculer le Tour de France.
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6e étape : Brest-Mûr de Bretagne : La côte de Mûr de Bretagne est déjà connue des amateurs bretons de cyclisme. Le Tour y avait fait étape en 2011 (victoire de Cadel Evans) et 2015, où Alexis Vuillermoz s’était imposé.
--> La nouveauté : En 2018, les coureurs emprunteront un circuit final de 16 km, et donc une double ascension de la célèbre côte (2 km dont une moitié à près de 10 %). De quoi permettre une première explication sérieuse entre les favoris à la victoire, après cinq étapes au profil plat.
--> Ce qu'il en pense. Warren Barguil (Fortuneo) : "C’est formidable que le Tour passe à la maison. Mûr de Bretagne, où l’on va passer deux fois, c’est vraiment génial."
9e étape : Arras - Roubaix : Le Tour de France a déjà emprunté les pavés dans son histoire récente. En 2014, ils avaient mis au sol Christopher Froome et Alberto Contador dans un étape dantesque, les forçant à abandonner.
--> La nouveauté : Le 15 juillet, jour de la finale de la Coupe du Monde de football, les coureurs emprunteront 21,7 km de secteurs pavés pour rejoindre l’arrivée à proximité du vélodrome de Roubaix. Ils traverseront notamment Orchies (1400 m) ou Mons-en-Pévèle (900 m), empruntés lors de Paris-Roubaix. Le plus court secteur fera 500 m, le plus long atteindra 2700 m.
--> Ce qu'il en pense : Christopher Froome (Sky) : "Après la Bretagne, on a une étape avec beaucoup de sections de pavés. J’aime bien les pavés. Ça me fait plaisir mais c’est toujours risqué techniquement."
12e étape : Bourg-Saint-Maurice - Alpe d’Huez : La seule évocation de la montée de l’Alpe d’Huez suffit à faire frémir les suiveurs du Tour de France. Les 21 lacets de la montée alpestre sont toujours un tournant du Tour de France, et réussissent bien aux Français (Rolland en 2011, Riblon en 2013 et Pinot en 2015).
--> La nouveauté : En 2018, ce pourrait être l’étape-reine. Au programme : le col de la Madeleine (25,3 km à 6,2 %), les somptueux lacets de Montvernier, le col de la Croix de Fer (29 km à 5,2 %) pour finir en haut de l’Alpe-d’Huez. 5000m de dénivelé à avaler en 175 km. De quoi renverser un Tour de France.
--> Ce qu'il en pense : Thibaut Pinot (FDJ). "L’Alpe-d'Huez, c’est une de mes plus belles victoires, un de mes plus beaux moments. Quand tu montes l’Alpe-d'Huez avec des frissons, tu as envie d’y retourner. Ce sont des moments qui sont rares. Remonter dans L’Alpe-d'Huez ça va être intéressant."
17e étape : Bagnères-de-Luchon - Saint-Lary-Soulan : Située au coeur du passage pyrénéen, cette étape très courte devrait dynamiser le peloton, deux jours seulement après la deuxième journée de repos.
--> La nouveauté : Le kilométrage suffit à lui seul à expliquer l’intérêt de cette étape : 65 km. Avec trois cols au programme, Peyragudes (14,9 km à 6,7 %), Val Louron-Azet (7,4 km à 6,3 %) et le Col du Portet pour finir (16 km à 8,7 %), l’étape la plus courte jamais vue dans le Tour de France aura un caractère autant inédit que décisif. Sans doute lancée à vive allure, elle pourrait condamner les coureurs dans un jour sans.
--> Ce qu'ils en pensent : Thibaut Pinot (FDJ) : "Ca déverrouille la course. Les équipiers qui sont lâchés dès le premier col ne rentrent pas car l’étape est très courte. Les leaders se retrouvent vite sans équipiers." Warren Barguil (Fortuneo) : "Quand il y a des étapes de 65km avec 3 cols, on sait très bien que ça va batailler. Pour certains ça va être dur de rentrer dans les délais, car ça va rouler très très vite."
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20e étape : Saint-Pée-sur-Nivelle - Espelette : A Marseille en 2017, le contre-la-montre de veille d’arrivée avait failli coûter à Romain Bardet un podium durement acquis. Le coureur d’AG2R La Mondiale tentera d’éviter cet écueil en 2018, dans un chrono vallonné de 31 km dans le Pays Basque.
--> La nouveauté : Plus une confirmation qu’une nouveauté, ce chrono pourrait délivrer quelques dernières surprises. S’il ne devrait pas bouleverser fortement le classement des favoris, il pourrait provoquer des derniers changements irrémédiables, la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées.
--> Ce qu'il en pense. Romain Bardet (Ag2R La Mondiale) : "Le dernier chrono va mettre du piment à la course. Je n'ai aucune idée du parcours du chrono. 30 km c’est une vraie difficulté. La veille de l’arrivée, je ne pense pas que ça pénalise les coureurs qui ne sont pas spécialistes de l’exercice. En tout cas, il y aura matière avant pour faire bouger les choses."
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