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Tour de France 2018 : AG2R La Mondiale n'a pas hésité à passer à l'offensive

Au cours d'une septième étape terne, les équipiers de Romain Bardet ont haussé nettement le rythme lors d'une zone dégagée et exposée au vent pour créer des bordures. Le peloton s'est coupé en trois. Si l'opération n'a pas été poursuivie, elle aura permis à la formation française de montrer qu'elle est d'attaque sur ce Tour.
Article rédigé par Théo Dorangeon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (YUZURU SUNADA / BELGA MAG)

Jeudi, la veille, la malchance avait poursuivi Romain Bardet, leader de l'AG2R La Mondiale. Victime d'un problème mécanique, le Français de 27 ans n'avait pas pu jouer un bon coup à l'arrivée à Mûr de Bretagne. Pire, il avait perdu du temps sur les autres favoris, 31 secondes précisément. "C’est toujours désagréable de perdre des secondes sur un problème mécanique", regrettait Julien Jurdie, directeur sportif de l'équipe. 

Quasiment 24 heures plus tard, fini ce souci. Place à l'offensive et la fonction de trouble-fête. Alors que Yoann Offredo crapahutait seul en tête, le peloton faisait tranquillement son retard sur le coureur de Wanty-Gobert : 4 minutes et 30 secondes séparaient le fuyard au reste des cyclistes. 

Arrivant dans une longue ligne droite exposée au vent de côté (à 99 kilomètres de l'arrivée), la formation d'AG2R se place en tête du peloton en compagnie de la formation Trek-Segafredo. Le train s'accélère brutalement sous l'impulsion des deux équipes. Les coureurs se mettent en éventail avec un but en tête : créer des bordures.

Les Gallopin à la manoeuvre 

"Nous avions des informations météo. On savait que sur cette période là, il y avait du vent, même s'il n'était pas très fort. Il y avait peut être quelque chose à tenter. J'ai vu qu'il y avait une ou deux équipes prêtes à participer avec nous, notamment Movistar et Trek", déclarait Vincent Lavenu, manager général de l’équipe AG2R La Mondiale.

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Les coureurs de l'équipe française s'allient au Trek, dirigé par Alain Gallopin. Le directeur de la formation Trek avait reconnu auparavant l'étape, et surtout cette portion de route. Grâce à la forte activité de son neveu Tony Gallopin (AG2R), le peloton de disloque en trois parties. Mais aucun leader, hormis Dan Martin (UAE Team Emirates), ne se fait prendre. Côté sprinteurs, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) et André Greipel (Lotto-Soudal) sont piégés. 

"Une bonne manière de se mettre en confiance"

Après quelques minutes, les 16 coureurs à l'initiative de l'opération ralentisse le rythme. Le peloton retrouve son unité. Mais l'action n'a pas été vaine pour les hommes d'AG2R : un coup de bordure comme un coup de poing sur le table. "Ça n'a pas réussi mais c'est toujours bien de tenter les choses, de faire des actions collectives. C'est une bonne manière de se mettre en confiance", estime Vincent Lavenu, au micro de France Télévisions juste après la cassure. 

Mais le manager réfute l'idée de gratter des secondes pour son homme fort, Romain Bardet : "Là on était encore loin de ça. Le but était de créer une action et de voir ce qu'il se passait. Il y a eu Dan Martin qui s'est fait piéger durant cette opération mais avec juste 20 secondes d'écart, il n'y avait rien. Mais si l'action se prolongeait, ça aurait pu faire des dégâts."

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